Printemps : le bon moment pour contrôler ses pneus

Station gonflage APRR AREA

En 2018, 10 % des accidents mortels sur les autoroutes en France étaient liés aux pneumatiques contre 5,4% en 2017. Une très forte hausse qui doit plus que jamais alerter tous les automobilistes sur la nécessité de vérifier l’état de leurs pneus avant d’entreprendre un déplacement. Les règles à suivre et nos conseils.

Alerte : les accidents mortels « pneumatiques » augmentent !

S’il représentait 11,8 % des accidents mortels sur autoroute en 2012, le facteur « pneumatiques » n’avait cessé de diminuer depuis pour parvenir à 5,4 % en 2016 et 2017. Pourtant, en 2018, ce taux a, de nouveau, augmenté pour atteindre les 10 % (selon l’Association des sociétés françaises d’autoroutes, ASFA). Et dans 64% des cas, ces accidents mortels ont concerné des automobilistes.
« Le facteur pneumatique, c’est tout d’abord l’éclatement consécutif à un sous-gonflage et donc à une mauvaise préparation du véhicule entraînant une perte de contrôle. Ce sont aussi des pneus usés ou inadaptés à la saison (pneus hiver en été et inversement), qui allongent la distance de freinage ou provoquent une perte d’adhérence dans les virages », explique Claire Dufossé, expert signalisation et sécurité du groupe APRR. « Dans 78 % des cas, il est associé à au moins un autre facteur comme la somnolence, l’excès de vitesse… », précise-t-elle.

Préparation du véhicule : mettez la gomme sur les points de contrôle !

1. La gomme : les pneus hiver en hiver, les pneus été en été. C’est simple mais il convient de respecter les saisons. Un bon moyen de se rappeler le bon moment pour chausser les pneus été ? A chaque changement d’heure, donc fin mars et fin octobre.
2. Usure : selon le modèle et le type de conduite, les pneumatiques ont une durée de vie moyenne de 20 000 à 50 000 kilomètres. Des témoins d’usure sont incrustés par les fabricants dans les rainures de la bande de roulement. Ils indiquent la limite d’utilisation du pneu : ces témoins ne doivent pas entrer en contact avec la route.
3. Déformations : des boursouflures ou hernies sur les flancs du pneumatique doivent vous alerter. Dans un tel cas, rendez-vous sans attendre chez votre garagiste pour un contrôle.
4. Pression : un pneu sous-gonflé chauffe beaucoup. C’est un facteur important d’éclatement. Avant le départ, il est nécessaire de contrôler la pression dans une station-service. La pression optimale – exprimée en bar – est indiquée, généralement sur une étiquette située dans l’embrasure de la portière conducteur et/ou dans le manuel du véhicule. Il est conseillé de légèrement surgonfler les pneus en prévision d’un trajet autoroutier supérieur à deux heures (+0,3 bars).
A savoir : toutes les stations situées sur les aires de service des réseaux APRR et AREA sont équipées de stations de gonflage gratuites. Pour vous accompagner dans le gonflage, n’hésitez pas à vous renseigner à la boutique de la station. 

N’oubliez pas les pneus de la remorque ou de la caravane !

Quoi que vous tractiez, il faut aussi en surveiller les pneus. Une précaution indispensable surtout lorsque la caravane ou autre remorque a dormi de longs mois au garage, ce qui a tendance à faire durcir les pneus.

 

Un pneu qui éclate ? Réagissez vite et bien.

Pour limiter la perte de contrôle du véhicule quand un peu éclate à grande vitesse :

  • ne paniquez pas et concentrez-vous sur votre environnement de conduite ;
  • tenez fermement le volant à deux mains pour garder les roues droites ;
  • ne faites aucun mouvement brusque ;
  • relâchez la pédale d’accélérateur pour ralentir sans freiner brutalement ;
  • allumez vos feux de détresse ;
  • à vitesse réduite rejoignez la bande d’arrêt d’urgence ;
  • alertez les secours (borne orange, SOS autoroute ou 112).