Quizz : le petit bestiaire de l’autoroute
22 avril 2020

Espèces rares, particularités surprenantes… La vie sauvage qui borde notre réseau autoroutier – à bonne distance, bien sûr – recèle bien des surprises. Saurez-vous répondre correctement aux 5 questions de notre quiz ?
1. Comment se nomme ce félin qui a refait son apparition en France après de longues années d’absence ?
- Chat d’Auvergne
- Lynx boréal
- Ocelot alpin
- Tigre du Bengale
Réponse 2 : le lynx boréal
Il avait disparu de notre territoire à la fin du XIXe siècle. Depuis les années 1979, le lynx boréal a fait son grand retour en arrivant par le Jura, avant d’être réintroduit dans les Vosges 10 ans plus tard. Espèce rare et toujours protégée, ce lynx est présent dans une grande partie des régions bordant le réseau APRR (A40, A404, A39 et A36). Au fil des années, il a étendu son territoire vers l’ouest et la vallée de la Saône.
2. Parmi les nombreuses aires de repos portant un nom d’animal, celle des Sittelles sur l’A43, rend hommage à un oiseau doté d’une particularité unique…
- Il est capable de voler sur le dos
- Il se nourrit exclusivement de fruits rouges
- Il descend des arbres en courant sur le tronc la tête en bas
- Il siffle quand il voit un automobiliste en excès de vitesse sur l’autoroute
Réponse 3 : il descend des arbres en courant sur le tronc la tête en bas
La Sittelle (avec deux « t ») est un bel oiseau très coloré reconnaissable à ce trait noir profond qui lui barre l’œil. À peine plus gros qu’une mésange, il passe la majeure partie de son temps à escalader les troncs d’arbres. Il est d’ailleurs le seul capable de les descendre la tête en bas. Pour se nourrir, il a mis au point une technique lui permettant de décortiquer les glands ou les noisettes : il les coince dans une crevasse de l’écorce et assène de violents coups de bec. Astucieux !
3. Avec ses pupilles en forme de cœur et le dessous du corps tacheté de jaune, le crapaud sonneur à ventre jaune a une fâcheuse habitude*...
- Il adore se prélasser dans les ornières pleines d’eau laissées par les engins de travaux
- Il aime se reposer à l’intérieur des bornes de paiement CB
- Il marche sur les lignes jaunes de chantier en période d’accouplement
- Il déclenche les radars automatiques pour faire des selfies
Réponse 1 : il adore se prélasser dans les ornières pleines d’eau laissées par les engins de travaux
Cette espèce menacée ne peut pas résister à l’appel des trous d’eau ensoleillés et peu profonds, surtout en période de reproduction. Le sonneur à ventre jaune affectionne donc les ornières des pistes tracées par les véhicules sur les chantiers sans avoir conscience du risque de se faire écraser par les engins. La filière environnement des réseaux APRR et AREA déploie heureusement des moyens pour le protéger. Sur les chantiers, des filets anti-batraciens sont disposés et des mares de substitution sont créées, loin des passages de camions. Des étendues d’eau sont également crées pour lui offrir de nouveaux sites d’accueil.
4. Pour le bien-être des reptiles, notamment au niveau du péage de Fleury-en-Bière (A6), nous avons construit :
- Des tabernaculum, contenant des réserves alimentaires
- Des hibernaculum, pour dormir paisiblement
- Des clunaculum, où ils se reproduisent
- Des curriculum, pour trouver un emploi
Réponse 2 : des hibernaculum, pour dormir paisiblement
Les barrières de péages et autres aires de services sont autant de points de contacts potentiels entre l’homme – clients de l’autoroute ou collaborateurs – et la faune sauvage. Pour assurer une bonne entente et éviter les rencontres, divers aménagements sont réalisés. Parmi ceux-ci, les hibernaculum sont des amas de cailloux, de gravats ou de branchages empilés, placés dans des endroits propices au bien-être des reptiles. En hiver, ils se lovent à l’intérieur et, en été, ils se prélassent au soleil sur leur « terrasse », au sommet de leur hibernaculum.
5. À quel animal présent aux abords du réseau appartient cette empreinte ?
- Le renard
- Le sanglier
- Le chevreuil
- La girafe
Réponse 3 : le chevreuil
Cette photographie a été prise dans l’un des nombreux passages à faune construits sur les réseaux APRR et AREA. Souterrains ou aériens, ces aménagements permettent aux animaux de passer d’un côté à l’autre de l’autoroute sans danger. Leur conception (sol en terre, végétation sauvage tout au long du parcours…) permet de fondre chaque infrastructure « dans le décor » afin de ne créer aucune rupture artificielle dans l’environnement des animaux. Ces passages viennent compléter l’ensemble des dispositifs (grillages, barrières, etc.) déjà mis en place pour empêcher les animaux sauvages de s’aventurer sur l’autoroute.