Une voie réservée aux covoitureurs, taxis et véhicules propres

Fluidifier la circulation tout en luttant contre la pollution

Depuis plusieurs années, le groupe APRR encourage les nouvelles mobilités avec ses offres spéciales de télépéage, ses parkings réservés aux covoitureurs et le déploiement de bornes de recharge électrique. En septembre 2020, le groupe APRR a franchi une nouvelle étape en ouvrant officiellement une voie de circulation de 8,5 km réservée au covoiturage sur l’A48, à l’entrée de l'agglomération de Grenoble, entre la barrière de péage de Voreppe et la bifurcation A480/RN481, dans le sens Lyon-Grenoble.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de promotion des mobilités respectueuses de l’environnement dans la région. Une politique qui porte ses fruits puisque 17 % des véhicules pratiquent le covoiturage au sein de l’aire urbaine de la métropole grenobloise. « Les collectivités locales développent des parkings de covoiturage et des applications mobiles pour favoriser le regroupement des personnes et inciter à cet usage. C’est tout un écosystème qui est en train de se mettre en place », souligne Coline Arbey, cheffe de projet études et développement à la Direction de l’Innovation, de la Construction et du Développement (Dicodev) au sein du groupe APRR. Pour rappel, cette section de l’A48 accueille chaque jour 100 000 véhicules dans les deux sens. Il s’agit donc de réduire la pollution atmosphérique autour de la ville de Grenoble, troisième ville la plus polluée de France après Paris et Marseille.

Quels sont les véhicules autorisés ?

La voie réservée au covoiturage est réservée aux :

• véhicules avec au moins deux occupants à bord
• véhicules à très faibles émissions qui sont détenteurs d’une vignette Crit’Air zéro émission, c’est-à-dire les véhicules 100 % électrique et hydrogène (quel que soit le nombre de personnes à bord). À noter : les véhicules hybrides rechargeables (essence, diesel, etc.) ne sont pas autorisés avec une seule personne à bord
• taxis, même s’ils sont vides.

Comment ça marche ?

Aux heures de pointe, le dispositif se déclenche et la voie de gauche est instantanément réservée aux véhicules autorisés. L’activation de cette voie de covoiturage est réalisée par AREA et les usagers sont alors avertis par un logo – un losange blanc – sur les panneaux lumineux situés au-dessus de la voie de gauche. Une dizaine de panneaux ont été installés sur la section. Pour tous les véhicules circulant sur la voie, la limitation de vitesse est alors réduite à 50 km/h.

Grâce à des capteurs installés dans le terre-plein central, un logiciel photographique d’analyse doté d’intelligence artificielle est en mesure de compter le nombre de passagers présents dans chaque véhicule, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.

Ce système de contrôle automatisé est actuellement utilisé à des fins pédagogiques avec affichage d’un message informatif à destination des contrevenants. D’ici quelque temps, des sanctions seront mises en place : amende de 135 €, ramenée à 90 € si le paiement est effectué sous quinze jours. Un système de vidéo-verbalisation assistée par ordinateur sera certainement mis en place par les forces de l’ordre pour sanctionner les utilisateurs en situation d’infraction. « Ce type de voie réservée existe au Canada et aux Etats-Unis depuis les années 1990 et il fonctionne très bien », explique François Jeanjean, chef de projet études et développement du réseau à la Dicodev au sein du groupe APRR.

Une première en Europe

Aujourd’hui, AREA est la première autoroute française à ouvrir une voie réservée au covoiturage dont le fonctionnement repose sur l’utilisation du nouveau panneau Code de la Route dédié aux voies réservée covoiturage, avec le losange blanc .

De nombreuses métropoles françaises – Lyon, Chambéry, Annecy, Dijon, Clermont-Ferrand – sont intéressées par l’installation de voies similaires sur les sections les plus congestionnées aux heures de pointes. À suivre sur notre réseau… Pour en savoir, plus consultez le site AREA dédié au covoiturage