A480 : vers une métropole de Grenoble plus attractive ?

L'A480 à Genoble, un soir de fort trafic

AREA

Régulièrement désignée comme l’une des villes les plus embouteillées de France, Grenoble pâtit des difficultés quotidiennes rencontrées par les usagers sur les voies rapides de l’agglomération. Le réaménagement de l’A480, en cours jusqu’à début 2022, devrait contribuer à enfin inverser la tendance, comme le précise Franck Pélissier.
 

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Selon la dernière étude annuelle « Traffic Index », publiée par le fabricant de GPS Tom Tom et basée sur les remontées de données de ses appareils, Grenoble serait la 4ème ville la plus embouteillée de France, derrière Paris, Marseille et Bordeaux. Dans ce contexte, le réaménagement de l’A480 par AREA représente enfin un espoir de voir la situation s’améliorer.

Pour Gérard Poncet, président de la commission aménagement du territoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble, ce sera même un soulagement pour l’ensemble des salariés et entrepreneurs du bassin grenoblois :"L’avantage d’un trafic plus fluide c’est, pour les salariés qui vont au travail le matin, de ne plus être coincés pendant une heure dans les bouchons. Pour les entreprises, pour approvisionner les usines ou les chantiers, c’est quand même important d’avoir un trafic à peu près fluide et pas de problèmes importants de bouchons."

Des problèmes qui se répercutent sur l'immobilier, continue Gérard Poncet : " Pour avoir côtoyé des gens qui sont dans l’immobilier d’entreprise, ils ont quelques locaux vacants et ce n’est pas évident pour eux de trouver des entrepreneurs intéressés. Il y a même des entreprises qui ont déplacé leur siège de Grenoble à Lyon, en raison de problèmes d’accès ". 

Des bénéfices pour le trafic, mais pas que

La fluidité du trafic est un bénéfice, mais ce n'est pas le seul attendu. L’implantation de bassin de traitement des eaux, d’espaces verts et d’écrans acoustiques devraient apporter un confort supplémentaire pour les usagers et les riverains de l’A480 : "Ce sera nettement plus agréable de traverser Grenoble. L’autoroute, c’est l’image de Grenoble, pour les gens qui viennent et ceux qui passent sans s’y arrêter, souligne Gérard Poncet. Et puis il y a l’accès aux stations, ce sera quand même un soulagement, parce que c’est un peu compliqué pour y accéder les week-ends chargés, que ce soit à la montée ou à la descente, on espère que ça va s’améliorer".

En attendant la fin des travaux, prévue début 2022, il faudra encore composer avec des difficultés de trafic même si le chantier de l’A480 est particulièrement bien géré, conclut Gérard Poncet :"Le chantier, aujourd’hui, ne perturbe pas plus le trafic qu’il n’était perturbé avant, ce qui est quand même remarquable au niveau de l’organisation. On a apprécié. On avait peur, pendant la phase travaux, qu’il y ait beaucoup plus de problèmes. En fait il y en a autant qu’avant, mais pas plus".

En moyenne, un conducteur grenoblois perdrait près de 150 heures par an dans les bouchons.