Bientôt plus de voitures-radar privées sur nos routes

Voiture-radar

Adobe Stock

Les voitures-radar conduites par des sociétés privées vont être de plus en plus nombreuses sur nos routes. On en parle avec Antoine Aupart.

Paragraphes

Apparues en 2013 pour permettre de flasher les véhicules en excès de vitesse tout en roulant, ces voitures-radar banalisées n’étaient, au départ, qu’entre les mains des forces de l’ordre. En 2018, la conduite d’une partie de ces véhicules a été confiée à des sociétés privées. Le but annoncé du gouvernement : libérer du temps aux policiers et gendarmes et faire respecter les limitations de vitesse grâce à des contrôles plus nombreux sur les routes les plus accidentogènes.

Au 1er janvier 2021, 83 voitures-radar étaient à la disposition d’opérateurs privés présents dans quatre régions : la Normandie, la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et le Centre-Val de Loire. Il y en aura bientôt bien plus. D’ici la fin de l’année, le parc de ce type de véhicules à disposition de sociétés privées sera de 223, alimenté par la reconversion de voitures conduites aujourd’hui par les forces de l’ordre. Quatre nouvelles régions les accueilleront : le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine.

Même si « les trajets réalisés et les plages horaires de contrôle sont fixés par les services de l’Etat, en fonction uniquement des critères d’accidentalité locale », comme le précise la Sécurité routière, et que « les entreprises prestataires ne sont pas rétribuées au nombre d’infractions détectées », 40 millions d’automobilistes dénonce « une mesure lucrative prise au détriment de la sécurité des usagers ». L’association regrette notamment que les conducteurs aux comportements dangereux ne seront plus neutralisés, puisque les opérateurs conduisant ces voitures-radar n’en ont pas le droit, contrairement aux forces de l’ordre.