Challenge viabilité : les équipes prêtes à affronter l'hiver

Cette année, le challenge viabilité s’est déroulé le 13 octobre à Chevigny saint Sauveur, à quelques kilomètres de Dijon, en Côte d’Or. Didier Jeudy, chef du district du Dijonnais nous le présente :

« Ce challenge trouve naissance dans les années 70 chez APRR. Il a plusieurs intérêts. Le premier c’est de ponctuer le fait que l’on va rentrer dans la viabilité hivernale. Nous sommes à un mois du début de la viabilité hivernale, il faut donc se préparer. »

« Ensuite, c’est un challenge convivial. Les équipes se rencontrent, les districts se croisent. Il ne faut pas oublier que le reste de l’année nous sommes disséminés sur 2200 km. Là c’est un moment où les équipes sont ensemble. Cette année c’est d’autant plus important que les 18 derniers mois ont été marqués par la crise sanitaire. C’est donc une des premières grandes manifestations que l’entreprise remet en route. C’est vraiment doublement plébiscité. »

Un entraînement qui débute bien avant l'hiver

Le début officiel de la viabilité hivernale est le 15 novembre. Mais l’entraînement commence bien plus tôt, souligne Didier Jeudy :

« Vous savez quand débutent les préparatifs de la saison hivernale qui vient ? Quand finit celle d’avant ! Dès le 15 mars le personnel dans les ateliers commence à faire ce qu’on appelle « les préventifs » pour la saison suivante. »

« De plus, poursuit Didier Jeudy, entre le 15 octobre et le 15 novembre, il y a également une journée dans les districts qui est consacrée à la remise en jambe, au rappel des consignes, à l’utilisation du matériel. On l’appelle communément la journée du « petit saleur ». Nous rappelons les circuits de déneigement, des conseils de prévention, des consignes de montage de lame, d’utilisation des saleuses… »

Un challenge qui met en valeur l’expertise technique

 « Quand vous montez dans un camion, poursuit Didier Jeudy, c’est très technique, quel que soit le camion. Aussi, quand vous ajoutez un boîtier de saleuse, cela devient "hyper technique". Et si je vous dis que vous allez faire cela en pleine nuit, avec des flocons de neige qui tombent, les phares qui éclairent et des yeux dilatés, ce n’est pas si simple que cela. D’où l’importance de l’entraînement, de la remise en jambe avant la viabilité hivernale. »

Le challenge permet ainsi de revoir les classiques du traitement des chaussées. En tout, douze équipes des districts des réseaux APRR et AREA s’affrontent sur différentes épreuves. Elles sont composées de deux agents et d’un encadrant. Didier Jeudy nous présente les principales épreuves :

« L’épreuve phare, c’est la simulation du déneigement. A défaut de neige, on a mis de la sciure. L’objectif, c’est de racler le plus précisément la sciure par rapport à des repères. C’est un exercice de dextérité et maniabilité très important. »

« Autre épreuve délicate : la marche arrière. Cette année, elle est faite en pente et en courbe, précise Didier Jeudy. Et ensuite un exercice de pesée. Vous tirez au sort un tonnage. Si le résultat est 850 kg, l’objectif est de charger cette masse dans un camion en étant le plus proche possible du poids indiqué ».

D'autres épreuves étaient aussi au programme comme la conduite sur simulateur, le circuit de gymkhana ou encore le montage millimétré d'une lame de chasse-neige. 

A l’issue du challenge, le meilleur équipage a reçu le trophée de la lame d’or. Et cette année, le district de l'Ain l'a emporté pour la deuxième fois de suite. Mais pour tous, le but premier était de s’entraîner, d’échanger et de renforcer la cohésion d’équipe en vue de l’hiver et des mauvaises conditions météo qui l’accompagnent généralement.