Comment l'éruption d'un volcan est-elle à l'origine de l'invention du vélo ?

Comment l’éruption d’un volcan a-t-elle permis l’invention du vélo ? Pour le savoir, il faut remonter dans le temps : plus de 200 ans en arrière.

En 1815, le volcan Tambora, situé sur l’île de Sumbawa en Indonésie, entre en éruption. L’explosion est terrible : 10.000 fois plus puissante que celles des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Les conséquences de cette éruption sont catastrophiques. L’activité du volcan et des tsunamis, de la famine et des épidémies qu’elle entraine par la suite, provoque la mort d’environ 100.000 personnes. Mais le nuage de cendres émanant du Tambora est tellement immense, qu’il fait le tour de la Terre, créant une sorte d’écran entre le soleil et notre planète. La diminution du rayonnement solaire entraine en 1816 ce que l’on appelle « l’année sans été ». Les températures exceptionnellement basses détruisent les récoltes un peu partout dans le monde, provoquant des famines et le décès d’environ 200.000 personnes.

Cette année-là, de nombreux chevaux sont sacrifiés. Une nourriture précieuse pour les hommes qui n’ont plus rien à se mettre sous la dent. Mais ils n’ont désormais plus de moyen de transport.

En 1817, le baron allemand Karl Drais a une idée pour faire face au manque de chevaux. Il conçoit un engin équipé d’une roue avant que l’on peut pivoter, d’une roue arrière et d’une selle, le tout relié par un cadre en bois. Cette « machine à courir » fonctionne grâce à la poussée des pieds posés au sol. Une fois que l’on a assez vitesse, il est possible de les relever pour continuer à avancer tout en restant en équilibre. Ainsi, Karl Drais parcourt plus de 14 km en un peu plus d’une heure. Il vient d’inventer ce que l’on appellera plus tard la draisienne.

Ce véhicule sera amélioré au fil du temps et les pédaliers feront leur apparition une quarantaine d’années plus tard sur les premiers vélocipèdes à la fin du 19e siècle.