En route avec... Dimitri Naïditch
10 décembre 2022

©Marc Ribes
Rencontre avec un pianiste d'exception, mais aussi musicien de jazz. Installé en France depuis une trentaine d'années, Dimitri Naïditch sort l'album "SoLiszt" ainsi qu'un CD "Ukraine : les chansons sans voix" en hommage à son pays natal. On l'écoute au micro d'Aurélien Valteau.
Dimitri Naïditch, avant de prendre la route à vos côtés, on va parler de votre actualité. Vous sortez un nouvel album en cette fin d'année : après “Bach Up” autour de Sébastien Bach et après “Ah vous dirai-je Mozart”, voici “SoLiszt” et là encore, le jeu de mots est dans le titre : vous revisitez cette fois le répertoire du virtuose hongrois Franz Liszt.
Franz Liszt, première star du piano et un modèle pour beaucoup de pianistes, un grand virtuose. Tout le monde était à ses pieds à l'époque et après une brillante carrière, il a terminé sa vie en tant que prêtre. Une vie incroyable.
Vous revisitez son répertoire en version classique mais aussi en version modernisée comme vous savez faire ?
Oui, on peut dire pour simplifier, en version jazz. En tout cas, c'est un mélange de classique jazz et d'autres influences possibles. C’est une démarche que j’adore car la musique classique et le jazz sont les deux pôles de mes inspirations principales. Je suis né avec la musique classique, j'ai découvert le jazz vers l’adolescence et pour moi, c'est le regard créatif d'un artiste d’aujourd'hui sur le répertoire classique.
Dans votre actualité, il y a aussi le CD “Ukraine”. Il s'agit là de compositions originales de votre part.
Le titre de ce disque “Ukraine : les chansons sans voix”. C'est un hommage à mon pays d'origine, l'Ukraine, qui souffre en ce moment beaucoup et je n'ai pas pu ne pas faire ce disque. C'est une façon de résister, une façon de parler de ce pays merveilleux, de ces gens gentils, adorables, de ce climat qui régnait à Kiev avant la guerre et qui était incomparable. Tout ça aujourd'hui est en train d'être, ou risque d'être, rayé de la carte, et c'est quelque chose d'insupportable. Il faut dire “stop” à cette horreur qui se passe aujourd'hui.

@Autoroute INFO
Nous prenons maintenant la route. Quelle est votre relation à la voiture et à la conduite ? Est-ce un plaisir pour vous de conduire ou préférez-vous laisser le volant dès que vous en avez l'occasion ?
J'adore conduire... Je prends souvent la voiture entre Paris et Lyon où je donne des cours au conservatoire supérieur. J’en profite pour souhaiter à tout le monde un très bon voyage et bonne route.
Vous avez l'occasion de voir du pays. Quel est le lieu que vous avez découvert et qui vous a le plus marqué, en France ou n'importe où dans le monde ?
C'est difficile d’en trouver un. Le voyage c'est justement une découverte et chaque fois c'est unique. C'est comme la France. Je peux dire que 30 ans après mon arrivée en France, je suis devenu, entre autres, amateur de la culture, de la gastronomie et de la viticulture française. De ces gens qui travaillent avec amour et de cet échange entre la terre et l'homme qui donne des vins incroyables et puis d'autres produits exceptionnels.
Et alors, est-ce qu'il y aurait un endroit que vous n'avez jamais découvert et que vous aimeriez bien voir un jour ?
Il y a le Mont-Saint-Michel où je ne suis pas encore allé. Voilà donc ça reste à faire.
Dimitri Naïditch, merci beaucoup. Je rappelle la sortie de votre album “SoLiszt” ainsi que du CD “Ukraine”. Et puisque la musique se vit aussi sur scène, il y a une date : le 31 janvier 2023, vous serez en représentation au Bal Blomet à Paris. Merci d'avoir fait la route en notre compagnie !
Merci beaucoup à vous, bon voyage à tout le monde. Et vive l'amour, vive la vie, vive la musique qui j'espère changera le monde pour le rendre meilleur.
Infos et réservations : www.dimitri-naiditch.com