En route avec Gaël Faye

Portrait de Gaël Faye

@CHARLOTTE LAPALUS

Nous prenons maintenant la route, le temps d'une chanson, avec Gaël Faye. Il sera en concert le 25 août au Festival Woodstower, au Parc de Miribel, près de Lyon. Xavier Ferrand l'a rencontré au printemps de Bourges pour parler de sa route musicale. 

Paragraphes

- Gaël Faye c’est qui et musicalement c’est quoi ?

‘’Je suis un rêveur professionnel, j’ai réussi à en faire mon métier. Musicalement, c’est un mélange de de toutes mes influences. Je viens de la culture hip-hop, ma discipline c’est le rap. J’ai grandi en Afrique centrale, donc ma culture vient, aussi des musiques africaines : la musique rwandaise, burundaise, la rumba congolaise, et la musique française à texte, Jacques Brel, Maxime le Forestier… C’est un syncrétisme de toutes ces musiques-là.’’

- Vous avez grandi au Burundi en Afrique centrale, vous êtes ensuite arrivée en Europe, racontez-nous ce parcours.

‘’Je suis né au Burundi, mon père est français, ma mère rwandaise. Dans les années 90, il y a eu une guerre terrible, il y a aussi eu le génocide des Tutsi au Rwanda voisin. Cela a embrasé toute la région. Le passeport de mon père étant français, je suis venu ici. Je pensais rester quelques années, et finalement la guerre ne s’est jamais arrêté. Et c’est par la musique et l’écriture que j’ai appris à apprivoiser cet état d’exil intérieur, et aussi de complexité, de situation, d’interroger ce passé, le passé de ma famille, mon passé dans cette guerre, et puis ce pays que j’aimais, mais où je ne pouvais plus retourner. Voilà ma musique elle est faite aussi d’un regard sur cette expérience.’’