Jean-Louis Étienne, explorateur des extrêmes

Jean-Louis Étienne

Nous faisons cette semaine un bout de route en compagnie de l'explorateur Jean-Louis Etienne, fin connaisseur des pôles terrestres et toujours prêt à lancer de nouvelles expéditions. Un entretien réalisé par Antoine Aupart, à l'occasion de la sortie de son nouveau livre.

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Entretien avec l'explorateur Jean-Louis Étienne
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Entretien avec l'explorateur Jean-Louis Étienne

Jean-Louis Étienne, pour ceux qui ne vous connaissent pas, vous êtes médecin et explorateur… mais encore ?

J’ai fait de très nombreuses expéditions, dont une qui a marqué les gens. J’ai été le premier à atteindre le pôle Nord en solitaire en 1986. J’ai également mené beaucoup d’expéditions à vocation scientifique et pédagogique dans les régions polaires et sur les océans.

Vous avez parlé du pôle Nord, mais vous avez également approché l’autre pôle…

L’autre pôle c’est l’Antarctique, qui est un continent, contrairement au pôle Nord, qui est au milieu d’un océan gelé recouvert par une banquise. C’est un continent protégé par le Traité sur l’Antarctique, qui fait de celui-ci une terre de sciences et de paix. Il représente 70 % de l’eau douce de la planète, qui est gelée. J’ai effectivement fait une longue expédition dans ce secteur. On était six et on a traversé le continent en traineaux à chiens entre 1989 et 1990, pendant sept mois et sur 6.300 km.

Vous avez récemment publié un livre, Explorateur d’océans (ed. Paulsen, 2021). Que retrouve-t-on dans cet ouvrage ?

Ce livre retrace ma découverte des océans et évoque, dans le même temps, leur situation actuelle, le rôle majeur qu’ils jouent dans la régulation du climat. C’est un immense réservoir de biodiversité, qui nourrit la moitié de l’humanité. Ce livre est axé sur mon expérience personnelle au service de la connaissance des océans.

Vous n’en n’avez pas fini avec les expéditions, puisqu’en 2023, vous allez en mener une nouvelle, baptisée Polar POD. Quel est son but ?

POD pour plateforme océanographique dérivante. C’est un immense flotteur vertical qui fait 100 mètres de haut et mille tonnes. On va dériver avec le courant sur l’océan Austral, qui est loin de tout et peu exploré, car il est difficile d’accès. Polar POD va permettre de séjourner sur cet océan aux quatre saisons, pour l’étudier.

L’intégralité de cette interview est à écouter plus haut.