La pause-café avec Pierre Bellot, chef de district

Pierre Bellot, des autoroutes AREA

Pierre Bellot, à gauche, avec Franck Pélissier © Autoroute INFO

C’est notre rendez-vous hebdomadaire : la Pause-café d’Autoroute INFO, qui nous permet, tous les jeudi, d’en savoir un peu plus sur le monde autoroutier. Cette semaine, nous recevons Pierre Bellot, chef du district des 3 Massifs, aux autoroutes AREA. Une interview réalisée par Franck Pélissier, à écouter ci-dessous.

Paragraphes

Quatre fois par semaine, quelle que soit la saison, l’A480 est fermée au trafic entre 20h30 et 6h00 du matin afin de laisser la place aux entreprises et aux centaines d’ouvriers qui s’emploient chaque nuit pour faire avancer le vaste chantier de réaménagement de cette autoroute traversant le bassin Grenoblois.

Le soir, vers 19h00, une équipe de 10 agents des autoroutes AREA est ainsi mobilisée sur Grenoble. Ils ont un maximum de 1h30 pour neutraliser les 15 à 20 bretelles d’entrée ou de sortie à fermer chaque nuit le long de l’A480 sans oublier les accès nord et sud de l’autoroute. Le séquençage est précis et orchestré par le chef d’équipe. A l’heure dite, les barrières sont abaissées… L'opération de fermeture prend fin aux alentours de 21h00.
Une fois l’autoroute fermée, l’A480 se transforme en une véritable fourmilière grouillante d‘activité. Jusqu’à 200 personnes peuvent se côtoyer sur le chantier pendant la nuit.
A partir de 4h00 du matin, le chef d’équipe s’assure que toutes les conditions sont réunies pour rouvrir l’autoroute. Le travail de réouverture de l’axe, mené là encore par une équipe de 10 personnes, prend fin un peu avant 6h00.

Certains cèdent à la curiosité, en regardant les travaux plutôt que de rester concentrés sur la route. D’autres profitent du fait que ça roule moins vite pour manger, téléphoner ou consulter Internet sur leur smartphone. 

La traversée des chantiers : un secteur sensible

Pierre Bellot sensibilise aussi les conducteurs à la traversée des balisages : « 9 fois sur 10, quand un véhicule commet une embardée, il n’y a pas de présence humaine sur l’autoroute. Mais à l’approche ou lors de la traversée d’une zone balisée, si. Et il y a donc le risque de mettre en péril la vie d’un agent autoroutier ».

Et pourtant, c’est souvent lors de la traversée des zones balisées que les conducteurs se relâchent. 

« Certains cèdent à la curiosité, en regardant le véhicule accidenté ou la nature des travaux plutôt que de rester concentrés sur la route, déplore Pierre Bellot. D’autres profitent du fait que ça roule moins vite pour manger, téléphoner ou consulter Internet sur leur smartphone. Et nombreux sont ceux qui n’abaissent pas du tout leur vitesse. Les limitations dans les zones en travaux sont hélas peu respectées ».  

Par limiter les risques pris par les agents d'autoroute, des consignes sont délivrées au quotidien. Chaque nouveau salarié reçoit une formation qui s'étale sur environ un an.