Le système ESP fête ses 30 ans cette année
12 avril 2025
© AdobeStock / Hanjosan
C’est un équipement désormais banal sur les véhicules, mais qui a représenté une véritable évolution technologique lors de son apparition : l’ESP fête ses 30 ans cette année. L’occasion de revenir sur son histoire et son fonctionnement.
ESP pour Electronic Stability Program (ou ESC dans certains pays, voire d’autres noms pour d’autres marques). Comme souvent, quand il s’agit d’innovation automobile, c’est en Allemagne qu’il faut aller voir. Petit temps histoire : après l’arrivée de l’ABS sur le marché, les ingénieurs de Bosch se penchent sur les améliorations que l’on pourrait apporter à ce système. Nous sommes alors en 1983. L’électronique n'en est encore qu'à ses débuts mais les ingénieurs redoublent d’inventivité pour sortir un système plus intelligent que son prédécesseur. Il faudra attendre 1995 pour voir arriver les premières voitures équipées d’ESP sur le marché. Il s’agit de la Mercedes classe S, mais uniquement en option et sur la version la plus haut de gamme.
Car l’ESP est un système de détection et de réaction complexe qui permet d’éviter le sous-virage ou le survirage du véhicule. Par exemple, si les capteurs détectent que l’arrière de votre véhicule décroche, il va actionner le frein avant extérieur pour redresser. Et inversement, si vous ne tournez pas assez, le système ESP va freiner la roue arrière intérieure pour stabiliser la trajectoire. Ces calculs se font 100 fois par seconde et les actions de freinage sont quasi instantanées.
Dès son arrivée sur le marché, l’ESC ou ESP a vite été remarqué pour ses performance en matière de sécurité routière. La technologie sera déployée par nombreuses marques avant que la législation ne suive. D’abord au Canada puis aux Etats-Unis avec une obligation progressive de mise en place sur les véhicules entre 2009 et 2012. En Europe ensuite où les véhicules neufs doivent être équipés de l’ESP depuis 2014.
Aujourd’hui le système ESP continue d’être amélioré pour toujours plus de performance, et l’innovation en matière d’aide à la conduite ne s’arrête pas non plus. Dernier en date : l’AEBS, pour "Advanced Emergency Breaking System", qui détecte les obstacles devant et/ou derrière le véhicule et freine automatiquement pour éviter la collision. Un système qui, comme ses prédécesseurs, pourrait devenir obligatoire au cours des prochaines années.
