Projet [102] : 102 victimes de trop
12 août 2021
Le "Projet [102]", une exposition qui aura bientôt lieu, pour faire entendre les victimes de la route. Nous vous le présentons à travers les témoignages de l'homme qui en est à l'origine, et de celle qui en est la marraine. Des propos recueillis par Aude Pauly, et à écouter ci-dessous.
Face à l'injustice que subissent les victimes de la route, en particulier lorsqu'il s'agit d'enfants, des personnes se mobilisent, à travers le "Projet [102]".
Pauline Déroulède est une marraine de choix afin de représenter cette belle initiative, elle qui s'est vue privée de sa jambe gauche après avoir été percutée par une voiture il y a de cela quelques années. Elle fait partie, depuis, des espoirs de médaillés Français aux Jeux Olympiques 2024 à Paris. C'est du moins l'objectif qu'elle s'est fixée, à travers sa discipline, le tennis-fauteuil, maintenant qu'elle doit vivre avec un handicap.
"Ça me tenait à cœur déjà depuis longtemps de m'engager dans une cause qui est celle des victimes de la route. [...] J'en suis une de victime, même si je n'aime pas ce mot, et je pense qu'il faut être solidaires. Il y a aussi l'entourage qui sont les victimes de l'ombre, et il ne faut pas les oublier. Donc c'est vrai que ce projet-là, à travers l'art aussi, parce qu'il y a une dimension artistique avec une exposition qui aura lieu, c'est ma manière de voir les choses et d'essayer de transformer un drame en quelque chose d'autre. Ça avait beaucoup de sens pour moi."
Maître Charles-Henri Coppet, avocat spécialisé en dommages corporels, accompagne les victimes de la route notamment, en tant que leur défenseur, mais également depuis qu'il a eu l'idée de faire d'avantage parler d'elles :
"Lassé de ne colmater que ce qui est abîmé ou que ce qui était fêlé, j'avais une sorte de cri de colère, parce que je voyais les victimes qui s'égrainaient de plus en plus. Et je me suis dit qu'il fallait pouvoir faire témoigner des gens sur ces chiffres anormaux, et mettre en face du visuel, donc de l'art, et mixer un peu les deux. Et c'est comme ça qu'est né le premier "Projet [57]"."
Mais surtout Maître Charles-Henri Coppet n'en démord pas :
"Il faut que cela cesse !"
Tenez-vous informés des dates de l'exposition, faite d'œuvres autour de témoignages, qui aura lieu en fin d'année à Paris, avant d'être présentée partout en France, et de l'avancement du "Projet [102]", en cliquant très régulièrement sur le lien suivant :
