Sécurité routière et rentrée scolaire : attention aux enfants !
2 septembre 2022
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Le trajet pour aller à l'école est l'une des premières inquiétudes des parents pour leurs enfants : trafic chargé, retard, stress... Comment faire en sorte que tout se passe bien ? La réponse dans notre dossier de la semaine.
85 enfants ont été tués sur la route en 2021
De façon générale, l’année 2021 a été plutôt clémente pour la sécurité routière. La mortalité a baissé de 9% par rapport à 2019, dernière année de référence. Une diminution liée en grande partie à la réduction des accidents mortels en voiture.
Malheureusement, cette amélioration ne concerne pas les enfants et les jeunes. On déplore ainsi 85 décès d’enfants en 2021, soit 24 de plus qu’en 2019. En agglomération, ces accidents mortels ont surtout augmenté pour les enfants à pied, à vélo et trottinette. Ces modes de déplacements doux, car moins polluants et bruyants, les laissent aussi vulnérables face à la violence routière. Les trottinettes, motorisées ou non, ont une part importante dans cette hausse.
Les adolescents sont aussi plus nombreux à être morts des suites d’un accident, avec une hausse de près de 10%. En cause, la trottinette, à nouveau, mais aussi les cyclomoteurs et les voiturettes, ces voitures autorisées pour les jeunes conducteurs sans permis.
Des chiffres qui appellent les automobilistes adultes, et les plus jeunes à la vigilance, notamment sur les nombreux chemins de l’école.
Des mesures pour améliorer la sécurité des enfants
Avec plus de 200.000 adhérents en France, la FCPE est la première association de représentants de parents d'élèves sur le territoire. Son rôle est de représenter les usagers de l'école publique. Cela passe par de la médiation avec les pouvoirs locaux ou encore des actions de sensibilisation. Antoine Delègue, président de la CPE Côte-d'Or, explique: « c'est un temps qui est toujours un petit peu tendu pour les parents. C'est souvent un peu la course le matin, il faut vite déposer les enfants, partir au travail […] La rentrée scolaire, ça constitue toujours une préoccupation supplémentaire. Pour les enfants, comme pour les parents, c'est la reprise ». C’est donc une période où la vigilance doit être de mise.
Pour Antoine Delègue, des améliorations restent nécessaires aux abords des écoles « Il faut essayer de limiter le nombre de véhicules, en créant par exemple des pédibus. [..] Il faut matérialiser les zones dangereuses, bien laisser libre la circulation piétonne sur les trottoirs en empêchant le stationnement des véhicules sur les trottoirs».
La sécurité aux abords des écoles est une des principales préoccupations des parents. Dominique Martin Gendre, adjointe à la ville de Dijon, notamment en charge des aménagements de voirie autour des groupes scolaires de la ville, explique que « certaines écoles disposent d'un agent, des sécures écoles, mais on en a de moins en moins. […] Donc on s'est dit, il faut maintenant vraiment matérialiser ce que l'on appelle des zones 30 donc devant tous les groupes scolaires. On met aussi des radars pédagogiques qui disent aussi "Attention école, prudence" en clignotant ».
Enfin Philippe Surot, directeur régional de la prévention routière rappelle qu'à chaque âge son conseil. Jusqu'à 7 ans, l'enfant est impulsif et dominé par ses émotions. Il est aussi peu visible des autres usagers. Vers 7/8 ans, il peut commencer ses premiers trajets tout seul ou avec ses amis mais il faut qu'il puisse repérer les dangers. A 10/12 ans il est plus autonome mais il ne faut pas lui confier la responsabilité d'un plus petit.
