Sylvia Dos Santos : une femme de noms
8 mars 2022
© Renault
En cette semaine de la journée internationale des droits des femmes, le dossier de la rédaction s’intéresse à celles qui pratiquent un métier dans les secteurs des transports, de la mobilité, de l’automobile, souvent dans un milieu très masculin. Aujourd’hui, date symbolique du 8 mars, découvrons le travail de Sylvia Dos Santos au sein de Renault. Portrait signé Adeline Després, à écouter ci-dessous.
"J'aime bien dire que je suis une chercheuse de noms et que je donne l'âme au produit", déclare Sylvia Dos Santos, responsable de la stratégie des appellations au sein de la direction marketing de Renault. C'est un processus qui prend du temps, au minimum 3 ans avant le lancement d'un modèle, et qui ne doit surtout rien au hasard. Une équipe projet se réunit avec différents services de la marque pour établir une liste d'une cinquantaine de noms. Comme pour les véhicules, ces appellations en devenir subissent des crash-tests linguistiques, culturels et juridiques. Il n'en restera au final qu'une dizaine, soumis à la direction. "Le choix final est effectué par notre PDG, Luca De Meo", précise-t-elle.
Austral, bien gardé depuis 2005
En ce jour de révélation du dernier-né de la marque au losange, Sylvia Dos Santos nous apprend qu' "Austral" figurait dans les listes depuis 2005. "Ce nom cochait vraiment toutes les cases. On voit les grands espaces, l'évasion, la chaleur". Et pour une marque qui se veut proche de ses clients, chaleureuse, cela a son importance. "L'avantage également avec Austral, c'est un mot français mais aussi proche dans la plupart des langues européennes", ajoute Sylvia Dos Santos. Une appellation savamment étudiée donc.
Des noms partout
"Je deviens déformée, je m'intéresse aux noms du quotidien", assure Sylvia Dos Santos. Un peu comme les écrivains ou les artistes, elle note les mots qui lui passent par la tête. Non pas sur un carnet, mais sur son téléphone, n'hésitant pas à s'envoyer des notes, car la créativité peut venir à tout moment. Il faut savoir la saisir. Ses proches d'ailleurs s'en amusent... "J'imagine que les gens qui travaillent sur la pub, c'est un peu la même chose", poursuit-elle.
Un équilibre depuis 22 ans
Même si elle exerce son métier dans le milieu de l'automobile depuis plus de 20 ans au sein de Renault, elle avoue ne pas avoir senti de différence hommes-femmes dans son activé. Le groupe a d'ailleurs mis en place le télétravail au sein de son organisation bien avant la crise de la COVID, pour permettre à ses salariés de trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Elle estime que Renault fait preuve de beaucoup d'empathie et de vigilance par rapport à cela. Ce qui lui a permis notamment de tracer sa voie sereinement.
