Améliorer les infrastructures pour plus de sécurité sur l'autoroute

Signalisation de rénovation de chaussée sur l'A49

© APRR / Gilles Leimdorfer

Dans notre chronique Bulles d'aires nous voyons cette semaine comment le groupe APRR cherche à améliorer la sécurité en travaillant sur les infrastructures des autoroutes. Un reportage de Paul Mathiot et Olivier Noël à écouter ci-dessous.

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Améliorer les infrastructures pour plus de sécurité
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Les autoroutes sont des axes particulièrement sûrs, 5 fois plus que les autres réseaux, d'après le bilan 2020 de l'Association des sociétés d'autoroute française. Pourtant, des progrès sont toujours possibles. C’est pourquoi le groupe APRR recueille toutes les données des accidents corporels pour en tirer les enseignements, et améliorer, notamment les infrastructures. C'est ce que nous explique Nicolas Desbos, chef du département expertise sécurité trafic APRR :

« C’est un travail de détail que l’on mène avec nos partenaires des forces de l’ordre pour essayer de comprendre les causes des accidents. Sur autoroute, nous avons une infrastructure très bien dimensionnée et généralement ce n’est pas sur cette infrastructure que l’on va trouver la cause de l’accident mais plutôt dans les comportements. Mais c’est très important pour nous de faire ce travail car cela va nous permettre de repérer, éventuellement, des zones d’accident sur lesquelles il peut y avoir une réflexion complémentaire à mener en terme de compréhension de l’infrastructure pour mieux guider le client, pour mieux signaler, pour apporter une amélioration à l’infrastructure. C’est vraiment un travail de précision mené au quotidien par nos équipes ».

Chantier de nuit sur chaussée A48

Chantier de nuit sur chaussée © Samuel Moraud / APRR

Avec ces résultats d’enquête, les experts sécurités peuvent envisager par exemple de modifier la signalisation ou faire des recommandations sur les infrastructures comme l’indique Nicolas Desbos :

« Sur les aménagements concrets cela peut passer éventuellement par un ajustement des dispositifs de retenue ou des compléments, même si le travail est déjà mené très en amont dans la définition de l’ouvrage. Cela peut aussi passer par des campagnes d’amélioration des chaussées, si nous repérons une évolution de l’adhérence qui est un peu défavorable par rapport au rythme de renouvellement des chaussées. Cela peut enfin passer par de la signalisation si nous repérons un secteur sur lequel il y a une mauvaise compréhension. Cela peut être le cas de bretelles de sortie. Si on a plusieurs accidents dans celles-ci, c’est parfois parce que la géométrie n’est pas bien comprise et donc on essaie de mieux la signaler. »

Les accidents restent toutefois principalement liés à des comportements humains, comme la vitesse inadaptée, l’alcool, la somnolence. Autant de facteurs sur lesquels chacun peut agir pour réduire les risques.