Comment améliorer la sécurité sur les pistes de ski ?
14 mars 2022
©ESF
L'actualité cet hiver a été marqué par plusieurs accidents mortels survenus sur les pistes de ski. On se souvient d'une petite fille de six ans fauchée par un skieur ou bien encore de la disparition en Savoie de l'acteur Gaspard Ulliel. De quoi alimenter le débat sur ce qu'il faudrait mettre en place pour limiter les risques. Jean-François Giraud a rencontré Jean-Marc Simon, le directeur général de l'ESF, l'Ecole du ski français.
©ESF
Jean-Marc Simon, directeur général de l'ESF
Mieux vaut prévenir que sévir
Avec ses 14.000 moniteurs, l'ESF, l'Ecole du ski français, est en première ligne sur le front de la sécurité sur les pistes. Pour Jean-Marc Simon, la priorité c'est que les skieurs sachent skier ! Cela sous-entend la maitrise de sa vitesse, de ses trajectoires et surtout de savoir s'arrêter. La sécurité commence par cela.
Quand à savoir s'il y a plus d'accidents sur les pistes qu'avant, la réponse n'est pas aussi simple. Si l'on déplore entre huit et quatorze décès chaque année, l'augmentation est plus perceptible dans le nombre des blessés qui augmente un peu plus chaque saison. Il faut dire que les pistes de skis ne ressemble plus vraiment à ce qu'elles étaient il y a encore une vingtaine d'années. Les murs de bosses ont laissé place à de grandes artères sans aspérités. Un paradis pour les amateurs de vitesse qui oublient parfois qu'une piste se partage ! Qui plus est, les skis eux-mêmes ont à ce point évolué dans leur technicité que l'on peut avoir le sentiment de maitriser la pratique en très peu de temps... C'est souvent un leurre et l'accident est là pour nous le rappeler malheureusement.
Un skieur en plein freinage © Аrtranq / AdobeStock
La répression ne solutionnera rien
Jean-Marc Simon n'est pas favorable à un durcissement des règles de la pratique du ski. Pour lui, la montagne doit rester un espace de liberté où le bon sens doit continuer à s'imposer. Evidemment il faut que les enfants portent un casque, évidemment les adultes doivent s'équiper en fonction de leur pratique mais pas d'obligation ! Le directeur général de l'ESF compare la situation sur les pistes à celle de la route: Ne jamais oublier que l'on doit partager l'espace et que la liberté, toujours, s'accompagne de devoirs.