Comment les différents usagers partagent-ils la route entre eux ?

Cette étude montre une nouvelle donne avec le partage de la route entre une multitude de modes de transport. Comment ont évolué les modes de déplacements individuels ? 

CL : Ce qui est très intéressant dans l'étude, c'est que l'on constate que les Français sont devenus multimodaux. C'est un fait sociétal et d'ailleurs c'est très bien pour l'environnement, également pour le trafic, ça permet de désengorger l'espace urbain. Au travers de l'étude, on constate qu'il y a 75% des Français qui utilisent deux modes de déplacement régulièrement en moyenne, ils sont passés à 2,2 modes de déplacement individuel au quotidien. 

Même s'il déclarent faire globalement attention, les usagers reconnaissent adopter des comportements à risque. 

CL : Ils ne prennent pas forcément les mêmes risques, chacun. On a 79% des piétons qui traversent hors des clous. On a 50% des trottinettistes qui disent que parfois ils ne laissent pas la priorité aux piétons. On peut parfois, en pensant maîtriser, avoir un comportement à risque. 

Par ailleurs, de nouvelles règles du code de la route sont encore mal connues. 

CL : La cohabitation, elle passe aussi par la connaissance du code de la route. Il y a des nouvelles règles qui sont méconnues, il y a des nouveaux panneaux, notamment. Il y a aussi des personnes qui se retrouvent sur la route sans avoir forcément le code ou le permis quand on est en trottinette ou à vélo. Il y a une première chose, vraiment qui est importante vis-à-vis du mode de déplacement, c'est que, quand on utilise un nouveau mode de déplacement, il faut absolument se renseigner en premier sur le code de la route et les règles associées. 

Et la sécurité, c'est l'affaire de tous...

On pense souvent que le danger, c'est l'autre. Finalement, quand on creuse un petit peu au travers de l'étude, on voit que chacun, dans son mode de transport, peut avoir des comportements qui peuvent entraîner des risques. Donc finalement, eh bien, c'est avoir conscience aussi que le danger peut venir de soi-même, donc ça c'est un conseil pour tous, et aussi d'être conscient qu'on peut être en danger soi-même et d'agir de manière assez simple sur soi : ça veut dire de bien s'équiper, d'être bien visible, d'avoir un casque et de respecter les règles. 

Des Français qui sont devenus multimodaux, mais qui pensent quand même que ces modes de déplacement sont plutôt dangereux.

CL : Effectivement, le danger, on pense que ce n'est jamais soi et que c'est les autres. On a par exemple deux tiers des piétons qui disent que le danger pour eux ce sont les vélos ou les trottinettes sur les trottoirs, donc les piétons ils ont plus peur des trottinettes sur les trottoirs que des voitures et donc ça c'est une perception, ils en ont peur, c'est assez surprenant. Pour les autres usagers, ils déclarent qu'ils ont peur plutôt des automobilistes parce qu' ils partagent la route avec les voitures. C'est le cas du vélo, c'est le cas de la trottinette donc on a peur finalement du véhicule qui est plus imposant et ça c'est assez logique. 

Pour sensibiliser les Français à la vulnérabilité de certains usagers et au partage de la route, l'assureur MMA a récemment lancé une campagne de prévention.