Dans l'intimité du chauffeur routier

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©Tomasz Zajda

Le métier de chauffeur routier est particulier. C'est une activité exigeante, difficile mais aussi passionnante. Un métier de solitude aussi où les addictions peuvent toucher un grand nombre de chauffeurs. Sylvie Ploton est engagée au sein de la FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers). Elle travaille sur le bien-être et les conditions de travail des chauffeurs routiers. 

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Dans l'intimité du chauffeur routier
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Un métier exigeant où les conditions de travail restent perfectibles

Le chauffeur routier doit composer avec un stress quasi permanent. En effet, il doit partager la route sans cesse avec d'autres utilisateurs. Un métier qui a toutefois considérablement évolué au cours de ces vingt dernières années. A l'origine très physique, il est devenu beaucoup plus monotone à la faveur de l'amélioration des cabines des camions et des apports technologiques. Le quotidien du routier, c'est la gestion du temps : celui de la conduite mais aussi des pauses obligatoires durant le trajet, ce qui représente souvent une source de stress supplémentaire. Une source d'ennui aussi : des heures passées sur des aires qui, malgré de nets progrès ces dernières années, manquent encore d'équipements qui permettraient aux chauffeurs de profiter pleinement de leurs pauses. Des espaces dédiés à l'activité physique et aux loisirs, notamment. Car, par manque de sport et de vie sociale, certains routiers se réfugient dans des addictions : alcool, drogues, écrans. En France, près de 300.000 chauffeurs travaillent pour des entreprises de transport.