De la N79 à l'A79
4 novembre 2022
©Semaphore & Co
Gros plan à présent sur la transformation d'une partie de la Nationale 79 en autoroute A79. Xavier Ferrand revient sur quelques éléments marquants de ce gigantesque chantier.
Il aura fallu un peu plus de 2 ans pour transformer une partie de la N79 en A79 entre Digoin et Montmarault, dans l’Allier à proximité de l’A71, sur 88 km. 2 nouveaux viaducs, des centrales à enrobé ou à béton entièrement démontables et plusieurs centaines d’intervenants, c’est un chantier hors normes qui vient de se terminer.
Ce chantier était organisé en plusieurs tronçons avec certains secteurs qui étaient plus délicats que d’autres. Le val d’Allier, par exemple, est un secteur sensible où passe la rivière Allier. Afin de prévenir tout risque d'inondation, Il a fallu rehausser les voies. Ainsi, par endroit, l'A79 est désormais positionnée six mètres au-dessus de l’ancienne N79. On trouve aussi maintenant un viaduc tout neuf au-dessus de la rivière. Construit en Alsace par tronçon de 20 mètres, l’ouvrage, de 2500 tonnes et 416 mètres, a été assemblé sur place avant d’être tiré au-dessus du cours d’eau. Six sessions de « lançage » ont été nécessaires à la vitesse de 20 mètres par heure. L’Allier retrouve ainsi sa largeur d’origine, celle d’avant la construction de la Nationale 79.
©Autoroute INFO
Le viaduc profite d’un enrobé fabriqué à quelques mètres de là. En effet, pour construire autant en aussi peu de temps, l’intégralité des 88 kilomètres étaient en travaux en permanence. Alors pour gagner du temps et réduire les déplacements, quatre centrales à enrobé ont été établies le long du tracé (certains ouvriers qui travaillent depuis plus de 20 ans dans ce milieu n’avait jamais vu ça !). L’une d’elle était installée à Toulon-sur-Allier sur la « base vie », un lieu construit de toutes pièces au cœur de la future A79.
Un espace de huit hectares où l’on trouvait toute la partie administrative du concessionnaire ALIAE, les lieux d'accueil et de cantonnement pour les ouvriers (à certaines périodes, il y avait plus de 1000 intervenants en même temps), un site de préfabrication de certaines pièces en béton, mais aussi une centrale à béton à côté de celle à enrobé ou encore des laboratoires. Il y en avait trois, chargés de vérifier en permanence la conformité et la bonne qualité des terrassements, du béton ou encore de la chaussée.
Et tout est conforme puisque le 8 octobre dernier l’État, via la direction de contrôles des concessions d’autoroutes, a validé l’autoroute A79.