Déjà 280 hectares en éco-pâturage sur les réseaux APRR et AREA

Moutons

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Les réseaux APRR et AREA travaillent sur la question de la transition écologique depuis plusieurs années. Parmi leurs missions, il y a l'entretien des espaces verts... Et ça passe par l'éco-pâturage.

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BULLES D'AIRES : L'éco-pâturage pour entretenir les espaces verts
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Objectif : 500 hectares en éco-pâturage d'ici 2030

Les réseaux APRR et AREA c’est 10.000 hectares d’espaces verts : entre les espaces boisés et ceux accueillants du public sur les aires. Depuis 2014, l’éco-pâturage est expérimenté. Concrètement : vous pouvez voir des chèvres, des moutons et même des chevaux, à proximité des autoroutes que vous empruntez.

Paul Mathiot a interrogé Karine Tourret, responsable biodiversité, milieux naturels, cadre de vie chez APRR.
« Dans notre plan stratégique, on a aussi travaillé sur nos moyens de lutte contre nos émissions de gaz à effet de serre. Ainsi que de l'entretien des espaces verts. Donc on développe l’éco-pâturage. Maintenant, on est à 280 hectares et on a un objectif de 500 hectares en 2030. On a une trentaine de partenaires (agriculteurs, éleveurs) qui vont aller entretenir des zones accidentogènes. Finalement, les bénéfices attendus, c'est moins de consommation de carburant, mais aussi moins de casse de matériel. » En définitive : pas besoin de tracteur ou de machine, là ce sont les animaux qui vont brouter.

Différentes espèces selon les zones à entretenir

Si l’on prend l’exemple des chèvres ou des moutons, ils ne vont pas aller brouter sur les mêmes zones. Les explications de la responsable biodiversité d'APRR : « On pourrait effectivement simplifier et dire que les chèvres sont “des débroussailleuses” et les moutons plutôt “des tondeuses”. Ces animaux n’ont pas la même appétence pour les mêmes végétaux. Les chèvres vont s'intéresser à tout ce qui est coriace, ce qui est broussailles. » Les moutons, eux, choisiront plutôt des plantes vivaces. 

Ce sont des solutions qui peuvent sembler étonnantes et innovantes, mais c'est simplement le retour vers des choses un peu de bon sens. Il existe différentes races, par le passé il existait la "chèvre du pauvre". Karine Touret développe : « Quand on parle de conservation de race, on a des espèces qui sont le long de nos autoroutes. Ce sont des chèvres qui ne sont plus tant développées que ça. Mais qui ont tout un intérêt dans le maintien de notre entretien d'espaces verts. La chèvre d'Europe, la chèvre des fossés aussi, qui sont des espèces, au contraire, très intéressantes pour nous et pas forcément intéressantes pour de l'élevage. » 

Chèvre des fossés

Chèvre des fossés © Adobe Stock / oceane2508