En 2015 la collection Baillon refaisait surface

CP Remi Dargegen

© Remi Dargegen

Il y a près de dix ans,  l'incroyable collection Baillon était mise au jour. Notre long format revient sur la découverte de ce trésor automobile, considéré par beaucoup comme la sortie de grange du siècle. 

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La collection Baillon : la sortie de grange du siècle
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A l’origine de cette collection, un riche transporteur niortais, Roger Baillon. Véritable passionné d’automobiles, il commence au début des années 50 à racheter des voitures d’avant-guerre pour une bouchée de pain. Avec son fils, ils accumulent des dizaines de voitures prestigieuses dans un but : ouvrir un musée. A la fin des années 70, sa société connait néanmoins d’importants revers financiers. Pour éponger les dettes et payer les créanciers la justice saisit les voitures et met aux enchères plusieurs dizaines d’entres elles, entre 1979 et 1981. De la collection minutieusement constituée il reste, à l’issue de la liquidation, une centaine de voitures. Roger Baillon, lui, voit son rêve de musée s’effondrer. Traumatisé, il se replie dans sa propriété des Deux-Sèvres avec les vestiges de sa collection. Les voitures resteront figées à l’abris des regards, entreposées sous des hangars de fortune pendant près de 40 ans.

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La Ferrari 250 GT California à l'abandon

Mais les trésors sont fait pour être découverts. En 2015 les héritiers Baillon prennent attache avec Matthieu Lamoure, directeur général d’Artcurial motocars, pour expertiser la centaine d'automobiles encore en leur possession, et notamment une Ferrari 250 GT California ayant appartenu à l'acteur Alain Delon. Au salon Rétromobile de 2015, l'ensemble est vendu aux enchères pour un peu plus de 25 millions d'euros, la timbale revenant à la Ferrari adjugée 16.3 millions d'euros frais inclus.