En route avec Anna Arta
21 mai 2023
©Anna Arta
Nous vous proposons de découvrir « La femme qui marche dans l’eau », le roman d’Anna Arta, qui nous fait découvrir un autre monde, entre voyages aux quatre coins de la planète, introspection et découverte de la maladie de Charcot. Atteinte de ce mal incurable, l'écrivaine ne peut plus s’exprimer oralement.
Anna Arta vous êtes l’autrice du livre La femme qui marche dans l’eau, où le personnage principal, Aurélia, découvre qu’elle est atteinte d’une maladie neurologique dégénérative, la maladie de Charcot, très jeune. Comment vous est venue l’idée d’écrire ce roman ?
J’ai toujours adoré lire ! Depuis la classe de CP j’ai dévoré beaucoup de livres. Déjà adolescente, j’ai eu cette idée qu’un jour j’écrirai un roman… Plusieurs années plus tard, l’idée m’est venue pour partager la rage d’écrire et de lire.
Ce livre raconte notamment le voyage intérieur d’Aurélia, jeune maman de deux enfants, dans le quotidien de la maladie de Charcot et des bouleversements qu’elle entraîne…
Oui, mais il raconte aussi le voyage intérieur d’Aurélia, un cheminement psychologique entre les souvenirs de son enfance, son adolescence, sa vie de femme et de mère. Un récit où se mêlent les joies et les douleurs d’une femme assoiffée d’amour, de vie et de voyages.
Ce roman, c’est aussi une invitation au voyage, avec le récit des nombreux pays visités par Aurélia. Vous embarquez le lecteur pour de multiples destinations ?
Oui, je l’invite dans mes voyages et les différents pays que j’ai eu la chance de découvrir. J’ai toujours adoré voyager, que ce soit en Europe, Asie, Afrique, Amérique latine. J’ai cette envie d’aller découvrir d’autres cultures, d’autres populations et leurs vies au quotidien. J’ai très apprécié, par exemple, mon immersion dans les tribus du nord de la Thaïlande. Ce fut un moment hors du temps.
Vous nous emmenez parcourir le monde, au fur et à mesure où le personnage d’Aurélia perd l’usage de ses membres et donc de sa mobilité. Le contraste apparaît d’autant plus fort entre immobilisme et exploration de contrées lointaines. Quel message souhaitez-vous livrer à travers ce roman ?
Je souhaite passer un message d’encouragement aux personnes atteintes de cette maladie, leur dire qu’il est possible d’écrire, de lire et de vivre de belles choses malgré la maladie. Il y a toujours des petits coins de paradis, de bonheur qu’il faut savoir aller chercher…
Avez-vous puisé pour cela dans votre propre expérience de la maladie du quotidien ?
Oui, je me suis clairement inspirée de ce que j’ai vécu, de ce que je vis au quotidien avec cette maladie.
Vous êtes donc vous-même atteinte de la maladie de Charcot. L’écriture de ce livre a représenté un véritable défi, notamment physique. Comment avez-vous fait pour y parvenir ? Combien de temps vous-a-t-il fallu pour l’écrire ? Y’a-t-il des moments où vous avez eu envie de tout arrêter ?
J’ai commencé à écrire ce roman lorsque j’étais très jeune, une vingtaine d’années. J’ai continué d’écrire tout au long de ma vie, puis poursuivi et achevé ce roman après le diagnostic de la maladie. Avec son évolution, j’ai perdu l’usage de la parole et dû utiliser un panneau de lettres pour continuer à communiquer. Je n’ai jamais ressenti l’envie d’arrêter d’écrire, c’est une passion !
Anna Arta, avez-vous envie d’écrire à nouveau ? Avez-vous d’autres projet de livre ?
Oui, j’ai l’envie d’écrire un nouveau roman.