Essai de la Lamborghini Huracán STO

Lamborghini Huracan STO

© Lamborghini

Il arrive, parfois, que certains profitent de Noël avant l'heure. Invité par Lamborghini, Xavier Ferrand a pu conduire une Huracán STO. Il vous embarque à bord de ce véhicule d'exception. 

Paragraphes
1 heure au volant d'une Lamborghini Huracán STO
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La première réaction, comme souvent avec Lamborghini, est de se dire que c'est assez bestial comme profil, mais surtout, en vrai, même si ça se voit sur les photos, on mesure réellement les 12 cm de garde au sol. C'est très bas, il faut un minimum de souplesse pour être accepté par la Lamborghini Huracán STO et son siège baquet aussi dur que ses suspensions. Une fois assis, je n'en mène pas large, il va falloir contrôler les 300.000 euros sur route ouverte. Pour me détendre, je m’intéresse alors à l'écran tactile, tout en italien, qui a quelques options particulières. La STO étant typée « course » vous pouvez afficher vos temps au tour, lorsque vous roulez sur circuit. Juste au-dessus une rangée de bouton typé « avion », comme les aérateurs en carbone, qui ont des faux airs de réacteurs. Après avoir repéré la boite automatique et ses différents modes, il est temps d’appuyer sur le bouton magique.

A bord de la Lamborghini Huracan STO

©AutorouteINFO

Le son rauque du V10 atmosphérique se fait alors entendre juste derrière moi. Palette droite engagée, c’est parti, avant de rencontrer une 1ère difficulté : un dos d’âne. Les 12 cm de garde au sol m’obligent à utiliser le bouton « lift » qui lève le nez de la voiture pour ne pas frotter.

Le roulage s’effectuant sur route ouverte, et humide, nous ne ferons pas de folie avec cette propulsion deux roues motrice. Avec la boite automatique, cela reste assez souple à conduire, mais la moindre aspérité vous rappelle que c’est un véhicule pour circuit, avec des amortisseurs quasi inexistants. Mais le ronronnement des 640 chevaux qui vous accompagnent est un vrai bonheur, même à 75km/h en…7ème vitesse sur dix rapports disponibles. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de passer en mode manuel, et là ce n’est plus du tout la même histoire.

Au début vous caressez la pédale, vous hésitez, mais non il faut y aller franchement pour sentir la puissance. Et d’un seul coup, vous prenez un grand pied au….ça ne ronronne plus, ça « hurle » pour le bonheur de vos oreilles. Un œil rapide sur le compte-tour et vous comprenez mieux pourquoi : vous flirtez avec les 8000 tours/minutes. Mais la route humide et la propulsion vous rappelle vite à l’ordre, vous sentez que les roues avant se laissent aller à perdre un peu le contact. Malgré tout, soyons honnête, c’est incroyablement bon, même en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse.

A l'arrière de l'Huracan STO

©AutorouteINFO

Malheureusement au bout d'une heure de conduite, il faut déjà lâcher le volant de ce monstre gentil qui, sur route ouverte bien sûr, se laisse plutôt facilement dompter si l'on reste en boite automatique. En version manuelle, vous l'avez compris, cela peut vite être violent en montant dans les tours... Avec sa direction étonnamment souple et précise, pour une voiture typée circuit, c'est mieux. Et même si j'avais un peu mal au dos en descendant, Il n'y a pas de doute, Noël cette année n'était pas le 25 décembre.