Hiver 1956 : Le pire de tous

Si cet hiver paraît un brin frisquet, on ne risque pas de revivre cette année un remake de l’hiver 1956, considéré par les spécialistes comme le pire du siècle dernier. Et pourtant, en janvier 1956, rien n’annonçait la vague de froid sans précèdent qui allait débouler sur la France. Aux premier jours de février, les températures chutent de 20 à 25 degrés en moyenne. La faute à un flux d’est glacial venu tout droit de Sibérie. Le 2 février, on enregistre - 18° à Lyon et Paris, - 10° en moyenne dans le sud-est, peu habitué à ces températures polaires.

La neige s’invite également, abondement, 30 cm de neige à Antibes, autant à Cannes et Grasse. En Normandie il tombe jusqu’à 1m20 de neige, alors que dans le massif central les congères atteignent plus de deux mètres de haut.

Et sur les routes c’est la pagaille totale ! On abandonne les voitures sur les bas-côtés, les bouchons durent des heures…. Et à l’époque La viabilité hivernale n’est pas des plus performante.

La France se paralyse totalement. Les récoltes sont dévastées, tout augmente de manière spectaculaire. Le kilo de poireau se négocie 350 francs… trois fois son prix habituel

A la mi-février, alors que le pays entier grelotte et espère une accalmie... rebelote ! Une seconde vague encore plus rigoureuse déferle sur l’hexagone. On enregistre des températures qui dépassent l’entendement, - 25° à Nancy, - 32° à Sarreguemines, record absolu en Corrèze qui enregistre - 35°. Les fleuves et rivières charrient des blocs de glace, il tombe un mètre de neige à Bordeaux, tandis que sur la canebière, le mercure descend à - 16°, du jamais vu.

Un hiver qui fut aussi meurtrier. En France on estime que le froid a fait plusieurs centaines de victimes. C’est seulement après trois semaine sans dégel que le redoux fit son apparition, à la fin du mois de février.