La décarbonation du secteur aérien passera par l'utilisation de biocarburants
7 août 2023
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On entend beaucoup parler, ces derniers temps, des différentes mutations que doit opérer le monde de transports pour lutter contre le réchauffement climatique. L’un des secteurs les plus difficiles à décarboner est celui de l’aérien. Mais des solutions pour rendre la filière plus « verte » sont en cours de développement. Comme pour les transports routiers, les biocarburants alimenteront prochainement les aéronefs.
La lutte contre le réchauffement climatique passera par la diminution, voire la fin de l’utilisation des énergies fossiles dans le monde des transports. Pas évident dans le domaine de l’aérien, où les avions doivent être alimentés par un carburant qui apporte une énergie importante, sans prendre trop de place. Et compte tenu de la durée de vie d’un appareil, qui est de l’ordre de trente ans, ce produit doit être utilisable dans les toutes prochaines années, dans des engins, qui, pour certains, sont âgés.
L’une des solutions envisagée est les biocarburants avancés, appelés carburants aéronautiques durables, ou SAF, qui n’utilisent pas de matières premières pouvant servir à l’alimentation humaine ou animale. Si aujourd’hui la part de SAF dans les réservoirs des avions est marginale, voire inexistante, elle devrait être de plus en plus importante au fil des prochaines années, pour atteindre 2 % en 2025, 6 % en 2030, 20 % en 2035, puis 70 % de SAF et 30 % de kérosène dans les aéronefs en 2050.
Aujourd’hui, la filière de production de SAF la plus avancée récupère des huiles de cuisson usagées ou des graisses animales, pour arriver, après plusieurs étapes de transformation, à du biocarburant. Mais elle ne pourra pas satisfaire toute la demande. C’est pour cela que deux autres filières sont développées. Elles tirent profit de résidus agricoles ou forestiers pour être valoriser en SAF.
En plus des biocarburants, une quatrième filière de production de SAF est en développement. Elle utilise du CO2 capté et de l’hydrogène issu d’électricité décarbonée, pour créer un carburant appelé e-fuel, ou e-kérosène.
Ces carburants aéronautiques durables promettent des réductions de près de 90 % des émissions de CO2 par rapport aux énergies fossiles.