La pause-café avec Sébastien Breton : le médecin de l'autoroute !

Sébastien Breton chef du département gestion du patrimoine aux autoroutes APRR

Sébastien Breton chef du département gestion du patrimoine aux autoroutes APRR ©Autoroute INFO

10 000 kilomètres de chaussées, 3000 ponts, 2000 bassins de rétentions ou encore 5000 kms de glissières, le patrimoine autoroutier nécessite une attention de tous les instants afin d'assurer le plus haut niveau de sécurité pour les usagers de l'autoroute. Sébastien Breton et son équipe sont chargés de détecter les éventuels besoin de réparation et d'entretien du patrimoine des autoroutes APRR. Sébastien Breton chef du département gestion du patrimoine chez APRR répond aux questions de Paul Mathiot. Retrouvez ci-dessous l'intégralité de l'interview.

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Comment est-ce que vous vous organisez pour gérer ce patrimoine aussi vaste ?

Toute notre infrastructure, elle est comme nous, tous les ans elle vieillit un peu plus et puis tous les ans elle est un petit peu plus malade et si on ne la soigne pas. Donc effectivement pour conserver l'autoroute en bon état, on fait d'abord beaucoup de surveillance, c'est-à-dire qu'on va inspecter les ponts, les bassins, les ouvrages de génie civil, les portiques de signalisation pour voir s'il n’y a pas de problème technique qui pourrait créer des problèmes de sécurité.

Vous êtes un peu le médecin de l’autoroute ?

Oui on est un peu les médecins de l'autoroute, c'est à dire qu'on regarde si tout va bien, si le l'équipement est en forme, s’il n’a pas trop vieilli, s’il a besoin qu'on le renforce. Nous, les humains, on se fait mettre des prothèses quand on a les genoux qui sont un peu fatigués. Nos ouvrages, c'est pareil, de temps en temps. Il faut les renforcer un petit peu pour qu'ils durent plus. 

Une fois que vous avez posé les diagnostics, il faut faire les travaux, c'est vous qui donnez le feu vert ?

Nous bâtissons toute la programmation appelée programmation pluriannuelle qui définit les travaux pour les 5 ans à venir donc jusqu'en 2028. Cette année, par exemple, nous allons entretenir 80 ponts, l'année prochaine: 112. C'est planifié à la fois par rapport aux besoins techniques d'entretien des ouvrages, mais aussi par rapport à la nécessité de poser des balisages ou pas pour pouvoir réaliser ces travaux. Et aujourd'hui, on est très attentif à ce que les travaux soient le moins impactant possible pour notre client. Hélas, on ne peut pas faire de travaux sans, un moment, poser des balisages et devoir intervenir sur les voies circulées. Mais nous essayons tout le temps de cibler les périodes qui sont les moins chargées en trafic, de favoriser les travaux de nuit quand on est en capacité de le faire d'un point de vue technique, tout ça pour éviter de créer de la congestion.