La pause-café : l'autoroute A79 et la préservation de la biodiversité

Alexandre Claude vous êtes le directeur de l’A79. Cette autoroute, comme toute nouvelle infrastructure, a mis en place de nombreuses mesures de compensation environnementale. De quoi s’agit-il ?

La compensation environnementale est l’un des trois piliers de la doctrine « ERC », E pour éviter l’impact, R pour réduire l’impact et C pour compenser. Concrètement, cette doctrine est un fil conducteur que nous nous attachons à respecter sur nos projets pour intégrer au mieux les enjeux liées à la biodiversité. La mesure d’évitement la plus emblématique en ce moment est le péage en flux libre. S’agissant d’un simple portique enjambant les voies de l’autoroute, nous limitons l’artificialisation des sols et la destruction de milieux naturels. C’est ainsi 2 ha qui sont épargnés par portique.

Concernant les mesures de réduction, la plus parlante et la plus visible est la restauration de corridors écologiques par la mise en place de passage à faune. Une autre mesure, très prégnante en phase travaux, mais moins visible du grand public, est le respect d’un calendrier biologique. Certaines espèces sont très sensibles à certaines périodes de leur cycle biologique. C’est le cas des oiseaux durant leur période de reproduction. Pour l'A79 par exemple, le Saumon a bénéficié de mesures particulières. Cette espèce est très sensible aux bruits et aux vibrations durant sa phase de montaison (migration de la mer vers ses sites de reproduction en eau douce). Ainsi du 1er février à début juillet, les travaux source de bruit ou de vibration dans la rivière Allier étaient interdits.