La reconstitution des milieux naturels lors des travaux près de l'autoroute

Hibernaculum, refuge pour reptiles près des voies de l'autoroute

Hibernaculum, refuge pour reptiles près des voies de l'autoroute © APRR

Dès que des travaux sont réalisés près de l'autoroute, il faut protéger au maximum les milieux naturels. Des mesures qui peuvent aller jusqu' à reconstituer cet environnement à proximité. Olivier Noël a interviewé à ce sujet Samuel Bourgeois, conducteur d’opération au sein du groupe APRR. Un reportage à écouter ci-dessous.  

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La préservation de la nature lors des travaux près de l'autoroute
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Samuel Bourgeois est conducteur d’opération à la direction Infrastructure, patrimoine et environnement du groupe APRR. Il s’occupe de l’implantation des bassins d’assainissement des eaux près des autoroutes. Des ouvrages importants pour la qualité de l’eau et donc de l’environnement, mais dont la construction bouleverse parfois la nature existante sur place, comme il nous l’explique :

« Nous sommes parfois obligés de réaliser des bassins dans des zones sensibles. Il peut s’agir de zones humides, d’espèces animales ou végétales en danger. Nous sommes donc attentifs à construire ces bassins dans les emplacements les moins impactants. »

Trois mots clés pour la nature

Des procédures sont bien sûr mises en place pour toutes les créations d’ouvrages près des voies. Elles se résument en trois mots que nous dévoile Samuel Bourgeois :

« Nous appliquons la démarche Eviter, réduire compenser. Quand nous pouvons éviter une zone sensible, nous allons réaliser nos ouvrages un peu plus loin. Quand on ne peut pas l’éviter, on va essayer de réduire notre impact en diminuant par exemple la surface. Enfin, lorsque nous ne pouvons ni éviter, ni réduire, nous devons compenser, c’est-à-dire reconstituer dans d’autres zones les milieux dégradés par l’installation de nos ouvrages. Cela permet de compenser notre empreinte. »

Mare à grenouilles au pont des Nautes, bretelle Montluçon de l'A714

Mare à grenouilles dans une bretelle de l'A714, près de Montluçon © Chr. Camus / APRR

Permettre aux espèces de retrouver un milieu pour vivre

Grâce à cette reconstitution, la flore et la faune, et notamment les petits animaux, peuvent retrouver un espace vital.

« Si le milieu dégradé comprend des batraciens, poursuit Samuel Bourgeois, on va récupérer ceux-ci avant de réaliser nos travaux. Et nous compensons toujours un peu plus que la surface dégradée. On compense, en général, dans une proportion de deux pour un. C’est-à-dire que pour 100 mètres carrés dégradés, nous allons compenser à 200 pourcents. »

« Nous travaillons avec des bureaux d’études, nous les accompagnons sur le terrain. Nous réalisons parfois des mares compensatoires pour les batraciens, mais aussi ce qu’on appelle des hibernaculum pour les reptiles. On reconstitue des zones favorables à l’installation des reptiles. Et également des zones humides par une gestion adaptée »

 

Autre Hibernaculum construit à la suite de travaux

Autre Hibernaculum construit à la suite de travaux © APRR

Mare reconstituée près de l'autoroute

Mare reconstituée près de l'autoroute © APRR