Le gouvernement annonce la création d'un délit d'homicide routier

accident sur autoroute

© Adobe Stock / Kalinovsky Dmitry

Dans l’actualité, ce lundi, les acteurs de la sécurité routière se sont retrouvés à Matignon pour une rencontre du comité interministériel sur le sujet. Parmi les annonces qui en ressortent, la création de l’homicide routier.

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Le gouvernement annonce la création d'un délit d'homicide routier
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Délit d’homicide routier : Il sera retenu contre un conducteur responsable d’un accident mortel alors qu’il était sous l’emprise d’alcool ou de produits stupéfiants. Jusqu’à présent, c’est l’homicide involontaire qui était retenu. Le gouvernement a choisi de suivre les associations de victimes. Leur principal argument, est qu’il est très dur pour les proches de victimes d’entendre que la perte d’une personne chère soit « involontaire » alors que la personne en cause était alcoolisée ou droguée, et donc dangereuse au volant.   

Un pas en avant donc pour le gouvernement, mais qui suscite déjà son lot de critiques. La principale est que ce changement de nom est purement symbolique. La procédure et la peine encourue restent les mêmes qu’auparavant, à savoir 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende. Des peines rarement atteintes et souvent aménagées. L’association Prévention Routière regrette que cette annonce symbolique ne soit pas accompagnée de mesures fortes et très pratiques, comme cela a été le cas pour les 80 km/h. Même son de cloche dans l’opposition, à droite comme à gauche, où l’on regrette le manque de mesures. Les Républicains, quant à eux, rappellent qu’ils défendent depuis plusieurs mois déjà une proposition de loi à l’Assemblée pour doubler les sanctions encourues, donc passer à 20 ans de prison maximum, et 300.000 euros d’amende.