Le point éco sur la filière automobile

Chaine de montage stylisée

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A quelques jours de l'ouverture du Mondial de l'Auto, le 17 octobre prochain, Xavier Ferrand a demandé à Luc Chatel, le président de la plateforme automobile, comment se porte l'industrie du secteur. 

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Le point éco sur la filière automobile
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Dans quel état se trouve le monde de l'automobile ?

 

Luc Chatel, Président de la Plateforme Automobile :

L'industrie automobile est en grande difficulté puisqu'elle ne s'est pas remise du Covid d'abord, puis ensuite des conséquences du Covid, c'est à dire la crise des semi-conducteurs. Et puis ensuite, nous avons eu  la guerre en Ukraine qui a entraîné une inflation massive des matières premières et des prix de l’énergie, ce qui fait que 2 ans et demi après le début de la crise du Covid, nous sommes toujours à un niveau d'activité inférieur de 30% à ce qu'il était en 2019.  

 

Est-ce que vous pensez qu'un jour le milieu automobile retrouvera cette activité ?  

C'est très difficile à dire parce qu'en parallèle, nous vivons une mutation historique, une vraie révolution avec le passage à l'électrique. Je rappelle que les pouvoirs publics européens ont décidé qu’en 2035 on ne pourrait plus vendre de véhicules à moteur thermique, ça veut dire que ce qui faisait, le savoir-faire unique et exceptionnel de la filière industrielle européenne va disparaître. 

Pour ceux qui travaillent dans ce milieu, est-ce qu'on peut se dire que, dans les prochaines années, le nombre de salariés va forcément baisser ? 

Alors nous avons mesuré, nous suivons ça de très près, C'est une des missions de la plateforme automobile. Nous estimons que par rapport aux 400.000 emplois que représentait au début de la crise du Covid, l'industrie automobile en France, nous aurons un impact, à 5 à 10 ans, de l'ordre de moins 100.000 sur toute la filière avec cette mutation, surtout si nous la faisons à un niveau d'activité aussi bas.