L'éco-pâturage : des chèvres pour entretenir les aires d'autoroute

Chèvre et arbuste

© Adobe Stock / Dartae

Si vous prenez l'autoroute A31 les prochaines semaine, en direction de Beaune ou de Lyon, vous vous arrêterez peut-être sur l'aire de Dijon Brognon. C'est là, avec le retour du printemps, que de drôles d'ouvriers vont bientôt œuvrer à l'entretien des espaces verts. Aline de Bast, éleveuse de chèvres à Barjon, en Côte d’Or, a placé une partie de son troupeau sur une parcelle de l'aire : c’est ce qu’on appelle l’éco-pâturage. Un reportage de Marie Lévêque à écouter ci-dessous.

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L'éco-pâturage : quand les chèvres entretiennent les aires d'autoroute
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Intégrer des animaux à l'entretien du domaine autoroutier, c’est possible avec l’éco-pâturage. Cette méthode d'entretien écologique des espaces verts est expérimentée sur les réseaux APRR et AREA depuis 2014, en complément de la tonte mécanique réalisé par ses équipes. Accéder à des zones broussailleuses, escarpées ne pose, en effet, aucun problème aux animaux d’Aline de Bast. Depuis l'an passé, une trentaine de chevreaux pâturent sur une parcelle de quatre hectares au bord de l'autoroute A31, sur l'aire Dijon Brognon. Les espaces verts sont fertilisés par les animaux et leur action limite également l'utilisation de produits nocifs pour les écosystèmes. 

Le principe de l’éco-pâturage, c’est de redonner leurs rôles aux animaux herbivores

Des bienfaits pour la biodiversité mais pas que...

En éleveuse soucieuse du bien-être animal, Aline de Bast a testé l'éco-pâturage avec la portée de chevreaux nés cet hiver. Elle qui n'imagine pas envoyer ses animaux à l'abattoir avait jusque-là recours au don à des associations ou bien à des adoptions. Quelques mois plus tard, l'éleveuse dresse un bilan très positif de cette expérience :

" Il y a beaucoup de végétation ce qui empêche de voir les véhicules, ils s'en rapprochent et ça ne les perturbe absolument pas. Ils sont bien plus heureux que s'ils étaient dans un enclos, pas en pleine liberté."