Les conséquences du conflit en Ukraine dans le domaine des transports

Voitures stockées sur un parking

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Alors que le guerre entre la Russie et l'Ukraine se poursuit et que la ministre chargée de l’industrie a convoqué les principaux dirigeants des entreprises françaises, quelles sont les conséquences pour le secteur de l’automobile et des transports ? Le point avec Adeline Després.

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La crise en Ukraine : quelles conséquences pour le secteur auto et transport
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Du côté des Français, Carlos Tavares à la tête du groupe Stellantis a précisé qu’une Task Force a vu le jour, afin de suivre de très près les 71 salariés ukrainiens qui travaillent pour le groupe. Il s’est dit également prêt à suivre les directives du gouvernement français, en lien avec la Russie.

Le groupe Renault de son côté est beaucoup plus impacté par ce conflit en Ukraine. La Russie représente le 2eme marché pour l'Alliance, soit 5 à 10% de son chiffre d'affaire global, juste derrière l’Europe. Contacté, le groupe n’a pas souhaité réagir pour l’instant.

Christophe Périllat, le directeur général de Valéo, a confirmé la présence d’une de ses usines en Russie, qui emploie 500 personnes mais qui représente moins de 1% de son chiffre d’affaires. Il a indiqué que cette guerre risquait d’augmenter les prix des matières premières comme l’aluminium, le gaz et le pétrole.  

TotalEnergie est de son côté très présente en Russie, réalisant un peu plus de 16% de sa production d’hydrocarbures sur ce territoire. La firme a indiqué ne plus apporter de nouveaux capitaux en Russie mais pas d'autres déclarations pour l'instant. Avec ce conflit qui dure en Ukraine et la dépendance énergétique face à la Russie, les prix du baril de brent continuent d’augmenter, s’établissant à près de 110$. L’agence internationale énergétique a annoncé vouloir libérer 60 millions de barils, puisés dans sa réserve d’urgence afin de stabiliser le marché.

Les autres constructeurs impactés

Le conflit en Ukraine impacte les autres constructeurs automobiles. Jaguar Land Rover a annoncé à l’AFP avoir suspendu ses livraisons en Russie, en raison des difficultés commerciales dans un pays qui voit se multiplier les sanctions occidentales sur son économie. Daimler Trucks cesse également toutes ses activités en Russie, dont une coopération en lien avec la fourniture de véhicules pour l’armée russe.

À noter enfin que la Russie a laissé entendre qu'elle pourrait nationaliser les entreprises étrangères présentes sur son sol. Simple rumeur ou réelle volonté ? Affaire à suivre.