Passage à l'heure d'hiver : mais pourquoi ça continue ?

Changement d'heure

©shooterg03 - Adobe Stock

Ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche, il faudra reculer nos montres d’une heure pour sacrifier à l’habituel passage à l’heure d’hiver. Une mesure qui était censée disparaître mais qui (hélas !) perdure encore…

Paragraphes
Passage à l'heure d'hiver : mais pourquoi ça continue ?
0:00
/

On l’ignore souvent, mais l’heure normale de notre pays est en fait l’heure d’hiver, largement décriée aujourd’hui. Et la création d’une heure d’été est plus ancienne qu’on ne le pense : elle date de plus d’un siècle et fut appliquée pour la première fois en 1916, en pleine première guerre mondiale. L’objectif était alors d’économiser les ressources énergétiques, et plus particulièrement le charbon.

Abandonnée en France en 1944, l’heure d’été signe son grand retour en 1976, à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 et de l'envolée des prix du pétrole. Cette fois il s'agissait d'économiser l'électricité, provenant à l’époque essentiellement du fioul, en profitant d’une heure d'ensoleillement supplémentaire le soir.

Et, même si elle enquiquine presque tout le monde aujourd’hui, la mesure, qui devait être provisoire, est encore en vigueur près de 50 ans plus tard. La faute à une incapacité, pour les pays de l’Union Européenne, à se mettre d’accord sur un horaire commun. Les habitants du nord de l’Europe étant plutôt favorable à un maintien de permanent de l’heure d’hiver quand ceux du sud plébiscitent plutôt l’heure d’été.

Le parlement européen avait même signé une directive, en mars 2019, pour abandonner ce satané changement d’heure, mais la crise du Covid est passée par là et le sujet a été relégué au second plan et n’est désormais même plus à l’ordre du jour.

En attendant, il faudra donc continuer à remettre nos pendules à l’heure : dimanche, à 3 heures du matin, il sera à nouveau 2 heures… Et essayer de voir le bon côté des choses : nous dormirons une heure de plus !