Pourquoi une limitation à 70 km/h sur l'A480, à Grenoble ?

L'A480 limitée à 70 km/h

@Christoph Weller

Alors que les travaux d'aménagement de l'A480 touchent à leur fin, gros plan sur une limitation qui ne passe pas inaperçue auprès des usagers de cet axe autoroutier qui traverse l'agglomération de Grenoble : 70 km/h maximum sur la portion à 2x3 voies comprise entre le diffuseur du Vercors et le carrefour du Rondeau. Pourquoi une telle règlementation ? Explications : Jean-François Giraud, Franck Pélissier.  

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Pourquoi une limitation à 70 km/h sur l'A480, à Grenoble ?
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Tout commence en mai 2015, lorsque la société AREA se voit confier le réaménagement de cette autoroute traversant l’agglomération de Grenoble. Il est alors initialement question d’une limitation de vitesse à 90 km/h. Toute la conception de l’A480, qu’il s’agisse de sa géométrie, de la visibilité depuis l’axe, des distances d’arrêt et, d’une manière plus générale, de tout ce qui est lié à la sécurité, est donc imaginé avec ce référentiel de 90.

Mais en 2016, des négociations sont menées avec Grenoble Alpes Métropole et la ville de Grenoble. Celles-ci introduisent la possibilité d’abaisser la vitesse à 70 km/h sur la section la plus urbaine de l’A480, essentiellement pour des raisons de protection des riverains et de l’environnement.

Face à cette requête des collectivités locales, la préfecture de l'Isère charge AREA de réaliser une étude avec l’objectif d’évaluer et comparer les effets positifs ou négatifs induits par une mesure de réduction de la vitesse de 90 à 70 km/h. Les simulations réalisées à cette occasion permettent alors de mettre en lumière plusieurs avantages à une éventuelle limitation à 70 : d’abord une plus grande fluidité du trafic, y compris aux heures de pointe. Une baisse non négligeable des nuisances sonores le long de l’axe, estimée à 2 dbA. Une amélioration de la qualité de l’air, avec notamment une légère diminution des émissions de particules fines et de dioxyde d’azote. Et enfin un gain en matière de sécurité routière. A ce jour, AREA a déjà commencé à mesurer une baisse significative du nombre d’accidents sur la portion concernée par la limitation à 70 km/h.

A la suite des conclusions de cette étude, la Préfecture de l’Isère a donc fait le choix d’appliquer cette limitation par un arrêté de police. A ce titre, Grenoble ne fait pas figure d’exception. Abaisser la vitesse sur les voies rapides urbaines est aujourd’hui une tendance forte dans toutes les grandes métropoles. Des limitations semblables sont d’ailleurs déjà appliquées depuis plusieurs années sur les boulevards périphériques parisiens ou lyonnais.