Près de l'A31, découverte du musée de la coutellerie de Nogent
15 avril 2023
© Frédéric Pruvost
Direction Nogent à la découverte du musée de la coutellerie. Antoine Guénin à rencontré son directeur Frédéric Pruvost. Un musée basé en Haute Marne et ce n'est pas un hasard.
Ce musée a été inauguré en 1991 par le ministre de la Recherche de l'époque. C'était un musée des sciences et techniques adossé à une sorte de pôle technologique et ensuite il n'a pas forcément évolué au niveau de son architecture. En revanche, la présentation des vitrines est renouvelée. Elle présente, de manière chronologique, la production coutelière mais aussi de manière thématique à partir des sept branches de coutellerie. On a également un aspect de reconstitution des ateliers qu'on peut voir avec notamment la fameuse planche de Diderot et d’Alembert, qui est illustrée par la reconstitution d'un atelier au XVIIe siècle.
Au fur à mesure des époques, comment évolue la fabrication des couteaux ?
Elle n’a pas tellement évoluée en définitive. Depuis le XVIIIe siècle ce sont des artisans qui ont échappé au poids des corporations et qui sont devenus des artisans individuels qui travaillaient seuls dans leur boutique. Alors certes, il y avait des usines également, mais la majorité des couteliers étaient des artisans indépendants, ce qui leur a permis de développer une créativité et un savoir-faire unique en France.
Est-ce qu’il y a un couteau célèbre ici dans ce musée ?
Oui, c'est bien sûr le couteau Zeppelin, qui figure d'ailleurs sur le panneau d'autoroute. Il a été fabriqué par les frères Zeppelin. Ils se sont inspirés du Zeppelin qui s'était crashé en 1917.
Pour finir, pourquoi faut-il absolument venir visiter ce musée ?
Si vous voulez rencontrer à la fois la France du XIXe siècle et la France du XXIe siècle, il faut venir ici, à Nogent, puisqu'on parcourt à travers les collections toute cette production coutelière qui a répondu à la demande urbaine de la fin du XIXe siècle et, à la fois, on va pouvoir voir les hautes technologies avec la fabrication des prothèses et les instruments de chirurgie.
© Frédéric Pruvost