Au service de l'environnement : les bassins d'assainissement
6 octobre 2021
© Xavier Chabert / APRR
La semaine du développement durable a lieu jusqu’au vendredi 8 octobre. L’occasion de rappeler l'importance des bassins d’assainissement le long des autoroutes. Ils sont essentiels pour préserver l’environnement et la qualité de l’eau sur des milliers de kilomètres. Un reportage d’Olivier Noël à écouter ci-dessous.
Il y en a environ mille deux-cent sur les réseaux APRR et AREA. Ces bassins d’assainissement, que vous pouvez voir le long des voies, ont parfois la dimension d’une piscine olympique. Mais pourquoi sont-ils là ? Nous avons posé la question à Samuel Bourgeois, conducteur d’opération à la direction Infrastructure, patrimoine et environnement du groupe APRR : « Leur première fonction, c’est l’écrêtement. Une certaine quantité d’eau ruisselle sur l’autoroute. Nous assurons, par nos bassins, un système de régulation du débit qui limite les inondations en aval ».
Traiter tout de suite les eaux polluées
Une autre fonction des bassins d’assainissement c’est bien entendu le traitement de la pollution chronique. Les eaux de pluie sur les voies entraînent avec elles des résidus de pneu, d’hydrocarbure et doivent être assainies, comme l’explique Samuel Bourgeois : « C’est tout ce qui provient de l’usure du trafic, l’usure des véhicules, les résidus de combustion des véhicules… Tout cela forme la pollution chronique ».
« Par notre système de traitement, nous récupérons l’ensemble de ces résidus polluants. La décantation permet de retenir les matières lourdes, polluantes, au fond du bassin. Le temps de séjour dans celui-ci leur permet de décanter. Et nous avons également un système de déshuilage en sortie du bassin pour retenir les produits et les hydrocarbures flottants »
Bassin de l'A41N entre Annecy et Genève © Véronique Paul / APRR
Juguler la pollution accidentelle
Enfin, ces bassins sont aussi essentiels en cas d’accident important, comme l’indique Samuel Bourgeois : « La dernière fonction de ces bassins est le confinement d’une pollution accidentelle. Si un poids-lourd accidenté déverse des matières dangereuses sur l’autoroute, nous avons la possibilité de récupérer ces matières dans nos bassins par un système de vanne, que l’on va fermer pour recueillir la pollution et ensuite la traiter ».
Un effort considérable sur les autoroutes anciennes
Les autoroutes récentes disposent toutes de ces bassins d’assainissement. Mais les plus anciennes ne sont pas oubliées. Elles sont progressivement équipées par le groupe APRR. « On fait ce que l’on appelle du rattrapage. Nous sélectionnons des tronçons autoroutiers dans des zones sensibles. Il s’agit de périmètres de captage en eau potable, de cours d’eau et milieux sensibles. Et nous recréons un système d’assainissement comme nous l’aurions fait sur une autoroute neuve »
Un travail considérable et minutieux, car il faut aussi préserver et même reconstituer les écosystèmes près des voies.
Formation sur les bassins de rétention (A466) © Aprr / Nicolas Robin
Bassin près de l'A714 © APRR