Autoroute INFO vous emmène en Haute-Marne
26 octobre 2024
Maison des Lumières Denis Diderot © Autoroute INFO
Dans ce magazine Autoroute INFO vous propose de découvrir la Haute-Marne sous les couleurs de l'automne. Nous parlerons pêle-mêle de plusieurs musées du département, ouverts en toutes saisons, nous irons à Montier-en-Der où se tient fin novembre le 27e festival international de la photo animalière et de nature. Il sera aussi question de gastronomie, d’artisanat... En cette année 2024 où nous commémorons les 80 ans de la Libération de la France, nous évoquerons le général de Gaulle, illustre personnage lié à la Haute-Marne.
Partie 1 : Le Parc national de forêts et la truffe de Bourgogne
Au coeur du Parc national de forêts se trouve l'exposition à ciel ouvert la Belle Balade. Dans cette promenade artistique de 3,7 kilomètres au départ de Chateauvillain, vous pouvez admirer des oeuvres comme "la Salamandre tachetée", "Racine" ou encore "J'ai vu passer une antilope". Deux itinéraires sont possibles pour découvrir les différentes réalisations des artistes. Le "parcours pépère" dont une partie longe le mur du Parc aux Daims et le "parcours pas si bête" qui relie toutes les oeuvres en proposant des incursions à travers les sous-bois.
" J'ai cru voir passer une antilope" de Pedro Marzorati © Autoroute INFO - Alexia Deligny
Avec ses 15 000 hectares, la forêt d'Arc-en-Barrois est l'un des massifs les plus étendus de France. Depuis 2021, elle abrite une réserve biologique intégrale de 3 000 hectares ce qui en fait la plus grande du pays. Une réserve où l'humain n'interviendra pas pendant 15 ans. Plusieurs randonnées, qu'elles soient pédestre, à VTT ou à cheval, prennent le départ d'Arc-en-Barrois. Notamment le sentier de la Garenne qui propose une boucle de 16 kilomètres.
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Parmi les richesses gastronomique du Parc national de forêt, on peut citer la truffe de Bourgogne. Noire à l’extérieur et brune à l’intérieur avec de nombreuses veines blanches elle pèse en moyenne entre 20 et 30 grammes. A l'époque, on la retrouvait sur les tables des rois de France. Peu à peu tombée dans l'oubli, elle connait une seconde jeunesse depuis quelques dizaines d'années. Avec son goût de noisette et de sous-bois, elle peut sublimer de nombreux plats comme la coquille Saint-Jacques ou encore les oeufs cocotte.
© Domaine trufficole des Clairs Chênes - Isabelle DEVILLIERS
Partie 2 : Fête de la grue et festival de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der
Jusqu'au 27 octobre, se tient au lac du Der la 17e édition de la Fête de la Grue et de la Migration, organisée par la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Champagne-Ardenne. Pour cette dernière journée vous pouvez admirer le lever et le coucher des grues, participer à des sorties découverte de la faune sauvage en compagnie d'un guide nature, ou encore assister à des représentations de différentes compagnies artistiques. Outre les dizaines de milliers de grues cendrées, le lac du Der est actuellement le sanctuaire de nombreux autres oiseaux comme la grande aigrette, le Pygargue à queue blanche, ou le Cygne de Bewick.
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Partie 2 : Festival international de la Photo Animalière et de Nature
Du 21 au 24 novembre se déroule le 27e Festival international de la Photo Animalière et de Nature de Montier-en-Der. L'évènement attire environ 45 000 visiteurs. Au programme de ces quatre jours, des expositions photos, des conférences, des tables rondes, mais aussi des actions d'éducations à l'environnement pour le public scolaire et les jeunes. Un village des marques est également présent. Il vous permet de tester et d'acheter du matériel. Ensuite ce sera à vous de jouer pour réaliser de magnifiques clichés.
© Nicolas Groffal - Conception graphique : Mathias Grosclaude - Tél. 06 99 00 88 18
Partie 3 : les musées de Haute-Marne
Pour comprendre le lien entre Chaumont et le graphisme, il faut remonter à 1905. C’est grâce au don du collectionneur d’affiches et politicien Haut-Marnais Gustave Dutailly à la ville de Chaumont que tout commence. Une collection de près de 5000 affiches datant de la belle époque qui va être enrichie à partir des années 90. Le Signe, centre national du graphisme a été inauguré en 2016 dans les anciens locaux de la Banque de France. L'établissement a également reçu le label "centre d'art contemporain d'intérêt national" en 2020.
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La Maison des Lumières Denis Diderot se situe dans l'hôtel particulier du Breuil de Saint-Germain à Langres. Ce musée comprend deux étages et neuf pièces retraçant la vie du célèbre philosophe et encyclopédiste. Diderot était aussi romancier, homme de théâtre, critique d’art (discipline dont il est l'un des pères fondateurs) et homme de science. Après avoir gravi un escalier de pierres en colimaçon, le visiteur se retrouve face à l'intégralité de l'Encyclopédie dans sa première édition. Une frise chronologique retrace la rédaction des 28 volumes de l'Encyclopédie : 17 constitués de textes, et les 11 annexes dites "volumes de planches", composées d'illustrations.
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A Saint-Dizier à l'extrême nord du département se trouve MUSE. Un espace de découverte de l'histoire de l'art constitué de deux parties. D'un côté il y a "MUSE Découverte", un parcours permanent d'initiation à l'art allant des grottes de Lascaux à nos jours. Dans ce parcours se trouve des reproductions en haute définition ou en 3D d'incontournables comme la Joconde ou la Vénus de Milo. De plus, deux oeuvres du territoire de Saint-Dizier sont aussi exposées: un trésor archéologique vieux de plusieurs siècles et une statue en fonte. De l'autre côté, il y a "MUSE Immersif". Un espace dédié aux expositions numériques temporaires, mélangeant vidéo-projection et ambiance sonore.
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Partie 4 : Clos Vauban et fromage de Langres
Avec le Clos Vauban, le chef triplement étoilé au guide Michelin Laurent Petit revient en Haute-Marne, son département d'origine. L'établissement situé sur les remparts de Langres dans une demeure du XIXe siècle se divise en deux parties. Tout d'abord il y a Mirabelle : l'espace bistronomique avec une menu (entrée-plat-dessert). Ensuite il y a Bulle d'Osier : une table gastronomique qui va viser l'excellence et rêver d'étoile(s) avec à sa tête le jeune chef associé Valentin Loison.
© Autoroute INFO - Alexia Deligny
En allant manger au Clos Vauban, vous ne pourrez pas passer à côté du Langres. Un fromage au lait de vache, à pâte molle et à croûte lavée. Il a une odeur assez prononcée mais que l'on ne retrouve pas forcément au niveau du goût. A Genevrières, dans la fromagerie Remillet on fabrique un Langres AOP (Appellation d'Origine Protégée) au lait cru. Ce fromage se caractérise par un coulant sous croûte et un coeur crayeux avec une petite note d'amertume. Il peut se déguster de bien des manières. Seul, avec un morceau de pain ou en sauce pour accompagner une viande rouge et bien plus encore.
© Autoroute INFO - Alexia Deligny
Partie 5 : la Haute-Marne terre d'artisanat
Inauguré en 1991, le musée de la coutellerie de Nogent conserve plus de 8 000 objets. Il permet de découvrir l'histoire de cette activité traditionnelle du XVIIIe siècle à nos jours. Les oeuvres présentées sont classées selon les sept grandes catégories de la coutellerie. A savoir, la coutellerie fermante, de table, professionnelle, la cisellerie, l'outillage à main, l'instrumentation médico-chirurgicale et de toilette. Parmi toutes les pièces à voir, on peut citer le couteau-zeppelin, le couteau-puce ou encore le couteau-pistolet, à la fois arme blanche et arme à feu.
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A Fayl-Billot, la Maison de la Vannerie abrite une exposition sur trois étages retraçant l'histoire de l’osiériculture. Elle abrite plus de 200 pièces d'artisanats. On y découvre qu' historiquement, la vannerie était majoritairement consacrée à l'agriculture, la récolte ou encore le transport. Elle tire d’ailleurs son nom d'une sorte de panier utilisé après les moissons des champs de blé : le van. C'est un panier tressé en osier, très étanche, qui servait à séparer le blé de ses impuretés.
À quelques mètres de la Maison de la Vannerie se trouve "Crocane". C'est la boutique des vanniers, où des pièces artisanales sont en vente. Ce sont des vanniers professionnels qui les confectionnent, parfois en mêlant d'autres techniques et matériaux comme le cuir, le verre ou encore le métal.
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A Chaumont, dans la pépinière d'entreprises "Plein Est", se trouve (notamment) Jérôme Albin de Calba Terra. Dans son atelier il fabrique des luminaires écologiques et designs à partir de calebasse. Une plante de la famille des citrouilles, courgettes et autres cucurbitacées. Lorsqu'elle sèche, cette courge devient aussi solide et durable que le bois. Elle offre donc une alternative au plastique. En plus de la calebasse, Jérôme Albin utilise des chutes de bois d'une scierie locale et du cuivre issu de chantiers de rénovation.
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Partie 6 : Le mémorial Charles de Gaulle et la Boisserie
Le général de Gaulle est dans l’actualité en cette année 2024 puisque la France célèbre les 80 ans de la Libération. C’est un personnage important de l’histoire de France en général et de la Haute-Marne en particulier. A Colombey-les-Deux-Eglises un mémorial lui est consacré. En arrivant, vous ne pouvez pas rater l'immense croix de Lorraine de 44 mètres de haut. Elle fut inaugurée le 18 juin 1972, en mémoire du général et de la France libre.
La visite de l'exposition permanente débute par une salle consacrée à la campagne haut-marnaise. Les paysages autour de Colombey-les-Deux-Églises y sont représentés. Comme, par exemple, les grands espaces boisés où le général avait l'habitude de faire de longues promenades.
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A un kilomètre du mémorial se trouve la Boisserie. C'est la demeure familiale du général. Pour y accéder il faut descendre une allée majestueuse, assez sombre, bordée de buis et de nombreux arbres. Puis, après quelques centaines de mètres, la lumière est beaucoup plus présente et l'on débouche sur la maison. Celle-ci est en plein milieu d'un parc de 2,5 hectares.
Première pièce que l'on découvre: la salle à manger. La seule personnalité à avoir été invitée par Charles et Yvonne de Gaulle fut le chancelier allemand Adenauer, en 1958. Ensuite, direction le vestibule. C'est ici, dans un placard sous un escalier en bois, qu'a été installé le téléphone. Le général ne supportait pas de se faire interrompre par une sonnerie et il détestait l'idée de se faire interpeller par un objet. C'est pour cela que le téléphone est le plus loin possible du bureau où il travaillait. Un bureau que l'on découvre à la fin de la visite au fond de la bibliothèque. Depuis celui-ci, Charles de Gaulle avait une vue remarquable sur la forêt de Clairvaux, la côte des Bar et le vignoble champenois.
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Pour en savoir plus : bienvenue-hautemarne.fr