Ces voitures mythiques qui traversent les époques

La Coccinelle, une icône mondiale

Souhaitée par Adolph Hitler dans les années 30 pour asseoir la suprématie du régime national socialiste, la conception de la Coccinelle revient à l'ingénieur Ferdinand Porsche. Le cahier des charges imposait quatre places, une vitesse maximale de 100km/h et une consommation de 7l/100 kms. Plusieurs milliers d'allemands passèrent commande, mais l'argent versé servi plutôt à financer l'effort de guerre.

En 1945, dans une Allemagne en ruine la coccinelle n'aurait d'ailleurs jamais du renaitre de ses cendres. Un officier anglais en poste à Wolfsburg décida néanmoins de lancer une petite production en s'appuyant sur les prototype d'avant guerre.  

Durant les décennies qui suivent la coccinelle fait tomber les records un par un. En 1972, elle devient la voiture la plus produite dans le monde devant une autre icône, La Ford T. Hollywood lui consacre même une série de films qui contribuèrent grandement  à entretenir sa cote d'amour auprès des plus jeunes. 

En 1977 Volkswagen juge son best-seller dépassé et arrête la production de ses usines ouest-allemandes et délocalise en Amérique du sud, au Mexique, où elle finira paisiblement son incroyable carrière en 2003. 

La Mini, petite dehors, spacieuse dedans  

Quand on parle de voiture qui traverse le temps on ne peut évidemment pas passer à côté de la mini.  Un peu plus de quarante ans de carrière et plus de 5 millions d’exemplaires vendus. L’histoire de cette petite anglaise débute en pleine crise du canal de Suez. Soucieux de proposer une petite voiture économique et populaire les dirigeants de la Bristish Motor Company charge l’ingénieur Alec Isigonis de travailler sur un prototype. En seulement 8 mois il relève le défi et propose une version de la mini,  qui au final sera très proche du modèle de série. Même le génie du design automobile italien Pininfarina sollicité pour effectuer quelques retouches esthétiques ne trouva rien à redire : « ne touchez à rien elle est unique ». aurait il lança aux dirigeants le la BMC. 

Et pour être unique ça elle l’est ! La mini fait voler en éclat tous les codes automobiles de l’époque avec sa taille ultra réduite de 3 mètres de long. Elle réussi surtout un tour de force en réservant 80 % de son volume à quatre personnes et seulement  20 % au moteur. Petite dehors spacieuse dedans. Un secret qui réside dans l'adoption de la traction avant et du moteur transversal, un 848 cm3 de 34 chevaux permettant d'atteindre 120 km/h.

Deux versions de séries sont présentés à la presse en aout 1959 : l'Austin Seven et la Morris Mini Minor. Et si les journalistes lui font un accueil chaleureux elle tarde un peu à convaincre le grand public. La lilliputienne prend réellement son envol au milieu des années 60,  à Londres d’abord. C’est l’époque du Swinging london. Tout le monde en une…. Y compris les stars de l’époque. Consécration absolue, les Beatles roulent en mini.

Au fil des années la mini n’évoluera que peu techniquement parlant ; plusieurs déclinaisons viennent toutefois étoffer la gamme comme la survitaminée mini Cooper.  

A la fin des années 60 la mini est en pleine gloire mais cela ne suffit pas à sauver la British Motor Compagny qui fusionne deux fois en à peine quatre ans. En 1984, Rover reprends les reines sans jamais  parvenir à sortir la tête l’eau. La mini telle qu’on la connait s’arrête en 2000 avec le rachat de la marque par BMW qui offre une seconde carrière à l’ex petite anglais dans un segment plus chic, plus bourgeois et bien plus cher.

La 2cv, la plus populaire des voitures françaises

Imaginée par le patron de Citroën, Pierre Jules Boulanger, la deux chevaux devait être capable de traverser un champs labouré avec un panier d'oeufs, sans qu'un seul ne soit cassé. L'idée était de prévoir un minimum automobile accessible à tous, et principalement pour motoriser les campagnes.

L'affaire n'est pas mince. Au final il n'y aura pas moins de 49 prototypes de la 2cv. Et quand la copie, enfin viable, est prête à être présentée au salon de l'auto de Paris en 1939... Patatra ! La guerre bloque l'industrie française. Citroën, qui avait caché le projet à l'occupant Allemand, en profite pour améliorer sa copie de la deudeuche.

Quand elle est finalement exposée en 1948, elle ne fait pas l'unanimité. Certains y voient même une mauvaise blague de la part de la marque aux chevrons. Les sceptiques vont toutefois rapidement réviser leur jugement. Très vite la 2 cv s'impose partout, de l'agriculteur au médecin de campagne. Elle  connait même une belle carrière à l'étranger où elle joue le parfois rôle de voiture populaire nationale, en Argentine et au Chili notamment. 

Symbole d'une réussite exemplaire à la fois industrielle, commerciale et humaine, la deux pattes tire sa révérence en juillet 1990, après 42 ans de service pour entamer une seconde carrière auprès des collectionneurs nostalgiques. 

Ford Mustang, l'histoire s'écrit encore

La  mustang, c'est la sucess story à l'américaine. Depuis sa commercialisation en 1964 elle n'a jamais cessé d'être produite et reste à ce jour la voiture de sport la plus vendue dans le monde. Mais avant de devenir une légende de l'automobile, la mustang à connu des début houleux. Lee Iacoca, le directeur général de Ford à du jouer des coudes pour imposer sa vision. Son idée etait de proposer une voiture de sport à moindre coût à une génération issue du baby boom.  

Présentée à New York en avril 1964 ; la muscle car rencontre un succès immédiat, bien au delà des espérances des dirigeants de Ford. La production prévue était de 100 000 exemplaires mais en décembre 1965 les carnets de commandes enregistrent 750 000 inscriptions. Le million est dépassé en 1966.  Un succès qui n'a jamais été retrouvé dans l'histoire automobile américaine.   

Toujours là après six générations, la Ford mustang fait partie du cercle très fermé des voitures les plus vendues dans le monde. Signe du temps,  le constructeur propose désormais une version électrique de son best seller.