Chauffeur d'autocar, un métier qui peine à recruter malgré les formations

Chauffeur autocar

© Alexander Filon / Adobe Stock

Alors que la question de l’emploi est au cœur de l’actualité, un métier peine à recruter : celui de chauffeur d’autocar. Pourtant, les formations et les débouchés sont nombreux.   

  

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Chauffeur d'autocar, un métier qui peine à recruter malgré les formations
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Le métier de chauffeur d’autocar est ancré dans le quotidien et dans l’imaginaire collectif. Même s'il peine à recruter, ce métier a pourtant de quoi attirer. Karine Coulon est déléguée régionale pour la Bourgogne France Comté et Auvergne Rhône Alpes, pour OPCO mobilités, spécialisé dans la formation et l’alternance dans le milieu des transports et de la logistique. Elle confirme que le travail de chauffeur d’autocar a ses avantages : « C’est un métier de contact et de responsabilité. Il y a également de la technologie. Donc, effectivement, c’est un métier très intéressant qui combine plusieurs compétences. » 

Malgré cela, il est difficile de trouver des jeunes à former et à motiver selon Karine Coulon : « C’est un peu difficile de trouver des conducteurs parce que, même si quasiment tous les enfants ont un jour pris le car, soit pour l’école, soit pour un voyage scolaire, il n’y a pas une projection facile dans ces métiers-là. D’autre part, on a une autre contrainte : jusqu’il y a peu, ces métiers n’étaient accessibles qu’à partir de 21 ou 24 ans. Cela n’aidait donc pas non plus quelqu’un qui veut s’orienter à 15, 16 ou 18 ans, d’accéder au métier. Heureusement, depuis décembre 2021, un nouvel arrêté a ouvert la formation au titre de professionnel conducteur de transport routier de voyageurs à partir de 18 ans. » De quoi ouvrir le champ des possibles.  

Un parcours de formation et un accompagnement bien ficelés.

Pour les personnes intéressées, les entreprises de transport sont nombreuses et ouvertes, complète Karine Coulon : « Les entreprises sont tout à fait ouvertes sur tous les types de profils. Ce qu’il faut savoir, c’est que si on est jeune, l’intégration dans l’entreprise se fera plus progressivement, avec un tutorat renforcé, ce qui parait normal. Si on est plus âgé, on peut aussi accéder aux formations et se faire financer. Il faut vraiment s’adresser aux entreprises de transport routier sur le territoire, ce qui permet une intégration assez rapide. » 

Et, pour entrer en douceur, rien de mieux que l’apprentissage, selon Karine Coulon : « Dès 18 ans, il est possible de faire le titre professionnel à l’apprentissage. C’est possible jusqu’à 30 ans, parce qu’on est (NDLR : considéré comme) "jeune" jusqu’à 30 ans pour l’apprentissage. C’est également possible pour des demandeurs d’emploi de plus de 30 ans dans le cadre du contrat de professionnalisation par exemple, ou par le biais de financement Pôle Emploi ou OPCO mobilité. » 

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à vous rapprocher des différents organismes de formation qui sauront répondre à vos questions et vous orienter pour commencer votre formation.