Comment APRR participe au développement des voitures autonomes
9 janvier 2023
Benoît Vuadelle, direction de l’ingénierie d’APRR © William Charreyre
Nous partons maintenant dans les coulisses de l’autoroute et des véhicules autonomes. En effet, aujourd’hui ces voitures sont loin du niveau d’autonomie maximum, le niveau 5. Par exemple, elles ne savent pas franchir une barrière de péage. Les explications de Xavier Ferrand.
Pour qu’un jour, les véhicules autonomes atteignent le niveau 5, le niveau maximum d’autonomie, il faut qu’ils soient capables de tout faire, y compris de franchir une barrière de péage. Et c’est loin d’être simple.
Pour s’en convaincre, je me suis rendu sur l’A6, en Seine et Marne, au niveau de la barrière de péage de Fleury en Bière. A côté de l’ouvrage principal, il y a la barrière secondaire qui se trouve, en direction de Paris, sur la droite de l’A6, totalement déconnectée de l’axe principal, ce qui est donc très pratique pour y réaliser des tests en voiture.
Ce jour-là Benoit Vuadelle, de la direction de l’ingénierie d’APRR, fait des aller-retour en voiture, franchissant sans relâche la barrière dans les 2 sens. « Nous sommes en train de tester le bon fonctionnement du dernier type de message que l’on envoie au véhicule ». En effet, aujourd’hui, ce type de voiture ne sait pas franchir ce type d’ouvrage. Il faut donc l’aider en lui envoyant des messages. Première chose à transmettre : quelles sont les cabines ouvertes, selon les différents moyens de paiement disponibles dans le véhicule. Ensuite, comme nous l'a expliqué Benoit Vuadelle, la conduite autonome se base beaucoup sur le marquage au sol, mais au niveau des barrières, il n’y en a pas. Il faut donc envoyer au véhicule un marquage virtuel. Et enfin, préciser si la barrière est ouverte et si le feu est rouge ou vert.
Pour ‘’transporter’’ le message, des pylônes, dits ''bords de route'', ont été installés, nous explique Benoit Vuadelle : « On a implanté, à proximité immédiate de la barrière de péage, ce que l’on appelle des unités bords de route. Ce sont des unités connectées avec le système d’information péage d’APRR qui délivre ces informations issues des voies de péage ». Ces pylônes utilisent un protocole radio. Benoit Vuadelle précise que c’est le wifi 802-11p, qui est une norme spécifique pour communiquer avec des véhicules en mouvement. Le signal sera ensuite validé avec l’une des voitures, présente sur place, de l’équipementier Valéo.
©Rico Ploeg / AdobeStock