Des équipements indispensables mais pas toujours visibles depuis l'autoroute

- Sur le bord de l'autoroute, on voit des panneaux à messages variables, des caméras et certains équipements dans les gares de péage, explique Sarah Moiroud. On peut voir tout ce qui permet de payer ou de récupérer un ticket, mais derrière il y a tout un tas d'installations, des capteurs dans les chaussées pour compter le trafic, pour avoir des informations météo, il y a tout ce qui permet de diffuser la radio avec des pylônes qui sont un peu plus loin sur le bord du tracé. Au niveau des gares de péages, dans une voie, il y a un peu plus de vingt équipements qui permettent de collecter les informations sur le véhicule, de bien définir la transaction et de collecter toutes les informations qui permettront d'appliquer le bon tarif, des capteurs qui permettent de définir la hauteur, de lire les plaques, tout le système qui permet de gérer ça, des automates, de l'informatique... 

- On est aussi beaucoup filmé sur l'autoroute, mais ce n'est pas pour de la vidéosurveillance. À quoi servent toutes ces caméras ?

- Il y en a pour donner de l'image aux PC de gestion du trafic, il y a les caméras des systèmes de détection automatique d'incidents pour alerter notamment dans les tunnels. La caméra pour communiquer avec l'automobiliste sur une voie de péage quand il est en difficulté, il appelle à l'interphone et la caméra permet de le voir, d'avoir un visuel, voire de lire des documents qu'ils vont présenter. Les caméras qui peuvent lire des plaques minéralogiques également, pour aider à définir la transaction... La finalité des caméras est multiples, mais c'est vrai qu'on en a un petit peu dans tous les domaines. 

- On compte 2400 km d'autoroute sur les réseaux APRR et AREA, et une partie de ces autoroutes se situent en zone de montagne avec notamment de nombreuses traversées de tunnels. J'imagine que, en matière d'équipements, ça doit être très important pour vous ?

- Alors les tunnels, ce sont des ouvrages à part entière. L'automobiliste peut voir la ventilation au plafond, parfois, l'éclairage, bien entendu, de la signalisation... Derrière, il y a de véritables usines de ventilation, il y a toute une distribution électrique redondée, des capteurs qui permettent de mesurer la qualité de l'air, la vitesse de la circulation de l'air, de la détection automatique d'incidents... On retrouve les équipements traditionnels de réseaux d'appels d'urgence. Un tunnel, ça peut aller jusqu'à près de 400 équipements et matériels unitairement dans un ouvrage tel que le tunnel de Dullin, par exemple, sur l'A43, qui fait 1 km et demi. 

Au total, près de 200 collaborateurs travaillent au quotidien pour assurer la maintenance de tous ces équipements.