Des ruches connectées sur le site APRR de Genay

Si vous approchez des ruches, mieux vaut ne pas le faire de face, car les abeilles pourraient s’offusquer et défendre leur territoire. C’est ce que j’ai appris en premier auprès de Guillaume Chantreau, de la Disi, la Direction de l’ingénierie et des services de l’information d’APRR, également apiculteur dans le privé. Deux pas de côté, et il peut nous dévoiler les derniers secrets des abeilles, sur le site de Genay : « Actuellement il y a six ruches. Trois ruches mères et trois ruches fondées l’an passé par des essaims. Ces dernières ont été installées pour pondérer la mortalité hivernale et également pour faire de l’élevage, voir comment vit une nouvelle colonie, une nouvelle reine, observer comment la ruche grossit ». 

Favoriser la biodiversité

Le but n’est pas de produire le plus de miel possible, mais de sensibiliser le personnel d’APRR à la biodiversité et de faire du bien à la nature, comme nous l'explique Guillaume Chantreau : « Nous n’avons pas de but de production. C’est avant tout de la pédagogie et du renouvellement d’essaim. Bien entendu, le principal but de l’abeille, c’est la pollinisation. Donc l’échange de diversité tout autour est énorme, avec ces colonies ».

Des employés d’APRR ont aussi découvert ce monde des abeilles et s’en sont occupés. Des temps de découverte ont été organisés : « Nous avons fait six sessions avec des groupes d'environ sept personnes. Cela a été très apprécié et d’autres personnes sont venues. Nous étions bien protégés, avec des équipements professionnels. C’était une belle expérience pour tout le monde »

Des ruches équipées de capteurs et de caméras

L’originalité du site de Genay, c’est que ces ruches sont connectées. Un projet lancé en 2019, en lien avec le service où travaille Guillaume Chantreau : « Je suis au Département maintenance et travaux, qui dépend de la Direction de l’ingénierie et des services de l’information d’APRR. L’idée, c’était d’intégrer les ruches à la vie de notre service et utiliser nos compétences. On s’est dit : Pourquoi ne pas faire un projet technique avec les ruches ? Nous avons installé de la vidéo, des capteurs de température, d’hygrométrie. Tout cela était connecté et consultable par les salariés sur une plateforme web. Cela a été très apprécié car on pouvait voir l’évolution, le poids de la ruche, les températures, les images vidéos à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. »

Ce projet a pu être mené à bien, sans perturber la vie des abeilles, comme le confirme Guillaume Chantreau : « Nous avons pu suivre l’augmentation de la population, en corrélation avec la nature environnante et les floraisons. On observe comment l’augmentation du poids de la ruche est liée à la rentrée de nectar et à la pollinisation. J’ai appris des choses sur la vie de la ruche. Les salariés pouvaient la voir via la vidéo, y compris ceux qui ne pouvaient s’approcher, en raison d’allergie. Cela leur permettait d’avoir de l’accessibilité. Et puis l’intérieur d’une ruche, ce n’est pas commun du tout, il se passe énormément de choses, avec beaucoup de vie. »

En tout, une douzaine de sites, districts et centres du groupe APRR accueillent et entretiennent ces différentes ruches.

Pour en savoir plus : Des nouveaux radars… pour les abeilles !