En route avec Olivia Ruiz

Olivia Ruiz au Festival de Cornouaille 2017

© Jérémy Kergourlay, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons

Nous prenons la route avec Olivia Ruiz. Son deuxième roman, Ecoute la pluie tomber (éditions JC Lattès) vient de sortir, mais elle continue aussi à jouer son spectacle "Bouches cousues". Avant de nous faire voyager, Xavier Ferrand lui a demandé de définir sa musique. C'est juste en-dessous.

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En route avec Olivia Ruiz
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Pour ceux qui ne vous connaissent pas, musicalement, Olivia Ruiz, c’est quoi ?

Je crois que je fais partie de ces gens qui ont une musique difficile à expliquer, qui est une musique qui s’écoute et puis c’est tout (rires). Je vais piocher un peu partout, autant dans le rock ’n’ roll que dans les musiques latines, dans la chanson française. C’est mon privilège et ma liberté d’être indéfinissable depuis 20 ans. Je peux très bien devenir romancière un jour, danseuse le lendemain ou comédienne le jour suivant.

Quelle est votre relation à la voiture ?

J’adore conduire. Je ne conduis pas à Paris, j’ai laissé ma voiture dans le Sud. Mais j’adore rentrer sur mes terres et prendre le volant. C’est une sensation de liberté incroyable. 

Quelle est votre lieu préféré, celui qui vous fait du bien quand vous n’avez pas le moral ?

L’Occitanie. C’est une région, je trouve, qui est encore trop méconnue. Il y a des terres chargées d’histoire avec les châteaux cathares, avec, entre autres, la cité médiévale de Carcassonne et cette histoire incroyable de cette féministe avant l’heure, qu’était Dame Carcas. La nature, la garrigue, le thym, le romarin. C’est aussi une terre d’immigration, donc les populations nord-africaine, espagnoles, italiennes, portugaises se mélangent dans quelque chose d’évident.

Quelle est votre pays préféré ?

Je dirais Cuba. J’aurais pu dire l’Espagne, je suis née de trois grands-parents espagnols, mais ce serait un peu comme vous dire la France, c’est une évidence, c’est un morceau de moi. Ma terre d’adoption, après la France et l’Espagne, c’est Cuba, où je suis partie toute seule, il y a quelques années. J’ai eu beaucoup de mal à repartir après plusieurs mois. La Havane particulièrement. Trinidad aussi, pour le charme touristique un peu plus désuet. La danse, la musique, le rythme, la générosité, le dialogue facile, le tutoiement immédiat.