En route avec... Olivier Nakache et Éric Toledano

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© Autoroute INFO / Emma Laugerette

« Une année difficile » c’est l’histoire d’Albert et Bruno, surendettés, qui rejoignent une association d’activistes pour le climat, mais pas pour les raisons les plus éthiques. Pio Marmaï, Jonathan Cohen et Noémie Merlant partagent l’affiche de ce 8ème film d’Oliver Nakache et Éric Toledano. Emma Laugerette est partie à la rencontre des réalisateurs. Un reportage à écouter ci-dessous.  

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En route avec... Olivier Nakache et Éric Toledano
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C'est un film qui évoque des sujets politiques, écologiques et à chaque fois, vous trouvez ce juste milieu entre la comédie et ces sujets sérieux, comment vous faites ? 

Éric Toledano : On essaie d’osciller entre quelque chose qui touche, qui peut faire réfléchir et qui, en même temps, peut divertir. Parfois, on a été trop loin dans la comédie, ce n'est pas le moment de rire. Parfois on a été trop loin dans quelque chose de dramatique, ça ne va plus avec la comédie, donc on essaie de respecter ça.  

Quel est votre rapport à la route, au voyage, dans votre métier de réalisateur et dans vos vies personnelles également ? 

Olivier Nakache : C'est vrai qu’on aime ça, et j'en veux pour preuve le fait qu'on soit ici avec vous, c'est qu’on veut sillonner la France. On fait beaucoup de route et on aime ça, on aime voyager, déjà parce que ça nourrit, c'est enrichissant d'aller vers l'autre. Comme dit Madeleine dans le film : “l'homme est un pont”, donc c'est pour aller vers une autre rive, vers l'autre, à la rencontre de l'autre. On a hâte de vivre des expériences, et il n’y a rien de mieux que le voyage pour en vivre.  

Éric Toledano : Moi, je dirais qu’il y a un mélange entre la musique et le voyage, qu’on trouve très intéressant. C'est-à-dire que, quand on est sur les routes, il y a un moment où la musique prend sens, je ne sais pas pourquoi le voyage, pour moi, s'associe à la musique. Je peux choisir longtemps la musique que je vais devoir mettre avant de prendre la route. Il y a beaucoup de jazz, de Nina Simone, de soul, parfois de funk quand c'est tôt le matin pour se donner la patate. Et donc le voyage et la route sont associés à la musique, et la musique est associée au mouvement, et le mouvement est associé au cinéma. Donc tout ça est assez cohérent. 

D'ailleurs, est-ce que vous avez un endroit préféré où vous aimez vous rendre ? Vous savez que, quand vous allez là-bas, tout ira bien. 

Olivier Nakache : Moi, c'est à Dijon. 

Éric Toledano : *rire* Moi, c'est en Corse. J'aime beaucoup faire de la route en Corse, c'est assez escarpé. Mais c'est l'endroit où la musique prend bien avec les paysages et où je me sens bien, effectivement. 

Vous en avez passé du temps sur la route, c'est ce que vous racontez d'ailleurs dans “Nos jours heureux”, est-ce que vous gardez un bon souvenir de la route des vacances ? 

Olivier Nakache : Ce sont les souvenirs principaux, on va dire, la route des vacances. Coincé entre sa sœur et son frère, avec la glacière qui empêche de bien s'installer. Oui, bien sûr, c'est un super souvenir. Moi, j'allais dans le sud avec mes parents, on s'en souvient, c'est des souvenirs impérissables.  

Éric Toledano : Moi, j'ai un souvenir très précis. Pendant très longtemps on allait en voiture en vacances, chaque année au même endroit, en Espagne, avec mes parents. Et j'ai le souvenir de musique, encore une fois, associée à ces voyages-là et à des réveils très matinaux où on charge la voiture et on part. Et, malheureusement, ma mère m'a inoculé Julio Iglesias, qui nous accompagnait sur la route et merci à celui qui a inventé le Walkman et, plus tard, les oreillettes pour pouvoir écouter sa propre musique.