En route avec Thylacine

Thylacine

Nous prenons maintenant la route avec l'artiste électro Thylacine, qui sera en concert ce samedi (3 décembre) à Caluire. Rencontré en avril dernier au printemps de Bourges, il revient sur ces multiples voyages qui lui permettent de composer ses morceaux. Il est interrogé par Xavier Ferrand.

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En route avec Thylacine
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Je me suis rendu compte que j'étais plus créatif en sortant de chez moi en allant rencontrer des gens. C'était vraiment un constat, un petit peu simple de dire, si je reste enfermé dans un studio chez moi, il ne se passe pas grand-chose de très intéressant alors qu'à l'inverse, en voyage, Il y a une vraie volonté de créer, d'avoir quelque chose à raconter. Donc voilà, j'ai pris le pli depuis quelques années de partir à chaque fois pour chercher de l'inspiration. 

 

Rappelons les conditions dans lesquelles vous voyagez, vous ne vous contentez pas des hôtels ?

Ouais bien sûr, ça dépend un petit peu. Mais le premier grand voyage que j'ai fait, le premier album, c'est transsibérien donc dans le train de Moscou jusqu'à Vladivostok. Après je suis parti en Argentine avec une vieille caravane américaine que j'ai entièrement transformée en studio qui tourne au panneau solaire. Un studio professionnel que j'ai emmené aussi aux Îles Féroé par la suite. C'est vraiment des voyages de création où le but ultime, c'est de rencontrer des gens, de les enregistrer et moi de de composer un peu tous les jours. 

Alors du coup, ça doit être difficile de vous demander, quel est votre pays préféré ? 

C'est compliqué, effectivement, parce qu'en fait ça se joue beaucoup plus sur des rencontres et des lieux que sur un pays particulièrement. J'ai eu la chance d'être sur un bateau au nord de la Norvège, pendant 2 semaines. C'était un ancien bateau météo, ils m'ont invité à faire une sorte de résidence pour que je compose un morceau. C'était un cadre assez particulier parce qu'en plus, on était en pleine nuit polaire. On avait 4h de jour par jour. Mais on n’a pas vu le soleil pendant 2 semaines, c'était vraiment juste la lumière du jour et voilà. C'était assez génial, j'ai pu enregistrer des cétacés aussi. J'avais des micros pour aller sous l'eau et tout ça, donc c'était un cadre, vraiment un peu extrême.