Facel Vega : une étoile filante dans l'univers du luxe à la française

Facel Vega HK 500

Wolfgang - stock.adobe.com

Pendant 10 ans, entre 1954 et 1964, la marque automobile Facel Vega a incarné le luxe à la française. Pour nous en parler,  nous avons rencontré Gilbert Blanc, délégué régional de l'amicale Facel Vega. Un reportage de Roald Billebault à écouter ci dessous.   

Paragraphes
Facel Vega : Histoire d'une marque disparue
0:00
/

A la fin de la seconde guerre mondiale, Jean Daninos, un ancien de chez Citroën ayant fui l’occupation pour participer à l’effort de guerre allié se retrouve à la tête de Facel, acronyme de Forges et Ateliers de Construction d’Eure et Loire. Très vite,  il oriente l’activité vers la sous-traitance automobile notamment pour Ford, Simca ou encore Panhard.

Mais l’industriel n’a qu’une idée en tête : créer sa propre marque automobile dans le segment du très haut de gamme. L’ambition avouée étant de rivaliser avec Rolls-Royce ou encore Bentley.  Il accole Vega au nom Facel, en référence à l’étoile la plus brillante du ciel, et lance en 1954 la FV. Suivront notamment la Facel Vega II, la HK 500 ou la Facel Vega Excellence. 

Pour motoriser ses automobiles, faute de trouver un fournisseur français, Jean Daninos se tourne vers les Etats-Unis. Ce sera Chrysler qui fournira son fameux V8 à la marque française.  

Souhaitant élargir sa gamme le constructeur met sur le marché la Facellia, un petit cabriolet sportif bien plus accessible que ses grandes sœurs et pour la première fois 100% française. Ce modèle, équipé du moteur Pont-à-Mousson pose malheureusement de nombreux problèmes de fiabilité.

Ces problèmes à répétition du moteur français eurent raison à moyen terme de Facel Vega. Bien que fiabilisé par la suite, la marque a vu rapidement sa clientèle se détourner de ses voitures. Le lancement de la Facel 3 n’y changera rien.

Le 31 octobre 1964, acculée de dettes,  les usines Facel ferment définitivement leurs portes en ayant produit, en 10 ans, moins de 3000 voitures.