Gros plan sur nos plaques d'immatriculation

Plaque d'immatriculation

©JF Giraud

Apparues à la fin du XIXème siècle, les plaques d'immatriculation de nos véhicules n'ont cessé d'évoluer. Véritables cartes d'identité de nos voitures et autres motos, elles servent parfois à mettre en avant certains territoires, que ce soit pour des raisons régionalistes ou pour forcer le respect des autres usagers de la route. Les plaques d'immatriculation pourraient, à l'avenir, se digitaliser et offrir tout un panel de nouveaux services. Un dossier réalisé par Jean-François Giraud, à écouter ci-dessous: 

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C'est en 1893 qu'a été décrété, pour la première fois, l'apposition d'une plaque d'immatriculation sur une voiture par la préfecture de Paris. L'automobile est alors en plein essor et il faut identifier les heureux propriétaires de ce tout nouveau mode de déplacement. La plaque d'immatriculation est donc une invention française ! En 1928, le système départemental est adopté et en 1950, un fichier national des immatriculations est créé. Le format actuel est apparu en 2009 avec deux lettres, un tiret, trois chiffres, encore un tiret et deux autres lettres. Autre changement, la voiture conserve désormais son identité durant toute son existence et ce, quelque soit son propriétaire et son département d'habitation.

Seule exception, il faudra changer de plaque si l'on doit habiter dans un autre pays. Pour cela, il faudra fournir la preuve que l'on possède le véhicule et que l'on réside plus de six mois par an dans tel ou tel État. En France, en tout cas, il est possible de circuler avec un numéro de département différent de celui où l'on réside. Et cela fait le bonheur de certains territoires comme la Corse, l'Alsace ou encore la Savoie. C'est un moyen pratique d'affirmer une certaine fierté régionale ou même de convaincre des personnes mal intentionnées de ne pas trop se frotter à la carrosserie de son véhicule ! Ainsi, les immatriculations corses sont particulièrement présentes en région parisienne. 

Nos plaques d'immatriculation pourraient passer à l'ère du digital d'ici quelques années et fournir un nombre conséquent de données numériques. Mais avant cela, il faudra que les services de l'État, notamment les forces de l'ordre, soient équipés des toutes dernières technologies. A terme, il sera possible de se connecter à internet et d'effectuer des paiements via sa plaque d'immatriculation. De tels services existent déjà à Dubaï et dans certains états américains. Des services qui généreront évidemment un surcoût non négligeable pour produire ces plaques nouvelle génération.