Hausse des prix des carburants : quelles causes et quelle réaction des usagers de la route ?

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C'est l'une des mauvaises surprises de ce début d'année : les prix à la pompe ne cessent d'augmenter pour atteindre par endroit des records. Quelles explications peut-on apporter à ces hausses ? Et comment sont-elles reçues par les usagers de la route ?  Eléments de réponse.

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Hausse des prix des carburants : quelles causes et quel ressenti pour les usagers de la route ?
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C’est encore et toujours le principe de l’offre est de la demande. Malgré la crise sanitaire toujours en cours et le variant Omicron qui sévit un peu partout sur le globe, l’économie mondiale s’est relancée et la tendance n’est pas à l’arrêt de cette reprise. Cela a pour effet de doper les demandes en matières premières, en énergie et donc en hydrocarbures.

Face à cela la production d’or noir stagne. Les membres de l’OPEP (l’organisme qui regroupe les pays producteurs de pétrole) n’ont pour l’instant pas prévu d’ouvrir les vannes. Ajoutez à cela la crise politique au Kazakhstan, principal exportateur de pétrole d’Asie centrale, qui laisse planer le risque de ruptures d’approvisionnement et vous obtenez un prix du baril qui s’envole, et les carburants qui suivent. 

Une hausse des prix qui fait grincer des dents...

Cette hausse du prix à la pompe ne laisse évidemment pas indifférent les automobilistes. Certains d’entre eux, rencontrés dans une station-service de Chambéry, en Savoie, ce mercredi 12 janvier, ont peur pour leur pouvoir d'achat : « on se demande s'il va falloir manger cette semaine ou faire le plein d'essence pour aller travailler » nous confie l'une d'elles. Un autre client admet réfléchir avant d'utiliser sa voiture en ce moment.
Et quand on leur demande s’ils voient des solutions pour contrer cette hausse des prix des carburants, certains évoquent l'utilisation d'autres moyens de transport (Bus, vélo, marche à pied, ...) ou de faire plus appel au covoiturage.
Mais, pour d’autres, ces solutions ne sont pas envisageables. C'est le cas de ce travailleur dont les horaires sont trop contraignants : « Sachant que je commence à 5 heures du matin, il n’y a pas d’autre moyens de transport à part la voiture. Je ne vois pas de solution »
Autre idée évoquée, un geste de l’Etat sur les taxes. Une proposition soutenue par un automobiliste qui finit son plein : « Je pense qu’il y a beaucoup d’argent qui est dépensé inutilement, s’ils baissaient un peu les taxes, ils pourraient répercuter le prix de l’essence là-dessus. »

Le gouvernement avait déjà décidé d’aider les ménages les plus modestes avec l’indemnité inflation de 100 euros, versée en décembre ou ce début d’année. Mais alors que l’élection présidentielle arrive à grand pas. Le prix du carburant et les mesures pour y faire face devraient sans doute s’inviter dans les débats au cours des prochaines semaines.