Idée de repas festif pour Pâques

Un repas pour Pâques

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Cette semaine, le dossier de la rédaction s'intéresse aux saveurs de Pâques. L’arrivée du printemps symbolise le retour des festivités pour le plus grand bonheur de nos papilles. L’agneau, la brioche et le chocolat se font concurrence sur la table lors du traditionnel dimanche de pâques.  

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Un repas pour Pâques
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Cocotte d'Agneau, tombée d'épinards et écrasé de pommes de terre et de courges

Pour la cocotte d'agneau  :

  • 1.5 kg d'agneau en morceaux (gigot ou épaule) 
  • 2 ou 3 oignons 
  • Quelques gousses d’ail 
  • Un bocal de sauce tomate ou deux cuillères à café de concentré 
  • 10 cl de vin blanc 
  • Une orange (bio de préférence) 
  • Un filet d’huile d’olive 
  • Quelques aromates : thym, romarin, persil, vert de poireau. 
  • Epices : cumin, paprika, gingembre (en option) 
  • Sel 

Dans une cocotte en fonte ou une casserole épaisse, faire revenir les oignons et l’ail avec un filet d’huile d’olive 2 à 3 minutes. Ajouter les morceaux d’agneau et les faire colorer. Déglacer le tout avec les 10 cl de vin blanc pour récupérer les sucs. Attendre 1 ou 2 minutes que l’alcool s’évapore puis ajouter le coulis de tomate (ou le concentré). 
Prélever les zestes d’une orange et les ajouter à la préparation. 
Diluer avec un verre d’eau pour former le fond de sauce. 
Ajouter en dernier les aromatiques : romarin, thym, persil, vert de poireaux et les épices : cumin, paprika et gingembre en fonction de l’envie. 
Saler le tout et laisser mijoter pendant 2 heures. 

Pour la tombée d'épinards :

  • 500 g d'épinards frais
  • Quelques feuilles d'ail des ours
  • Un filet d'huile d'olive
  • Une pincée de fleur de sel
     

Laver les épinards après avoir retiré les parties abîmées. Chauffer une poêle ou une sauteuse à feu vif avec un filet d'huile d'olive et y jeter les épinards. Laisser dégorger et y ajouter une pincée de fleur de sel. Pour ajouter un peu de fraicheur, ajouter quelques feuilles d'ail des ours ciselées.

Pour l'écrasé de pommes de terre et de courges :

Selon la quantité désirée, faites cuire à l'eau 1/3 de courges et 2/3 de pommes de terre avec quelques feuilles de laurier. Lorsqu'elles sont cuites, les passer au presse-purée et y ajouter un filet d'huile d'olive, du sel et du poivre.

Pour le dressage, préparer quelques amandes grillées et concassées et un peu de cerfeuil. 

Les chefs de La Cuisine Flottante

©Autoroute INFO

Aurore et Simon, les chefs de La Cuisine Flottante à Dijon

L'agneau pascal façon briochée

En Alsace, depuis le XVIIIe siècle, la brioche de Pâques est un incontournable. Elle est connue sous plusieurs noms;: lamala, lammele ou encore osterlammele. À l’origine, ce gâteau est en lien avec la religion chrétienne.

Adrien Fernique, chargé de médiation et de projets culturels au Musée alsacien de Strasbourg :

« Pour la recette, on peut indiquer que c'est un gâteau qui va avoir besoin de pas mal d'œufs. Pour un osterlammele moyen, il ne faut pas moins de 5 œufs, donc c'est pas mal. Ça s’explique aussi historiquement, puisque chez les catholiques, durant le carême (40 jours avant Pâques), on n’avait pas le droit de consommer un certain nombre d'aliments, dont les œufs. Et comme les poules ne sont pas au courant, elles continuent de pondre.On se retrouvait avec des stocks d’œufs importants au moment de Pâques. Ce qui explique évidemment la tradition de la chasse aux œufs, mais aussi le succès de pâtisseries qui vont nécessiter l'utilisation de beaucoup d’œufs. »

Au-delà de son goût, cette brioche alsacienne est beaucoup appréciée pour sa forme : celle d'un petit agneau, recouvert de sucre glace. Une forme obtenue grâce à son moule de cuisson. Le Musée alsacien de Strasbourg en possède plusieurs ; les plus vieux datent de la fin du XVIIIe  siècle, début du XIXe. À l’origine, ces moules à Lamala étaient en terre cuite. Adrien Fernique détaille : « Ces moules ne sont jamais datés. On peut estimer leur date par leur provenance. Aujourd’hui, ils sont tous fabriqués à Soufflenheim (Bas-Rhin), mais jusqu’à la fin du XIXe  il y avait beaucoup plus de centres de poterie en Alsace. » À partir du XXe siècle, il a aussi existé des moules en fer blanc, mais leur succès n’a pas été le même. « De l’avis des pâtissiers et des boulangers, quand on fait un gâteau dans un moule en fer blanc le rendu n'est pas le même, ni le goût. » 

C’est d’ailleurs en grande partie grâce aux boulangers et pâtissiers que la tradition du Lamala perdure en Alsace. Ce n’est pas un gâteau si simple à faire chez soi. Ils ont permis sa commercialisation à grande échelle... Et de faire des heureux à Pâques.

La brioche pascale alsacienne

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La chasse aux oeufs

Jadis, l'Eglise interdisait de consommer des œufs et autres produits dérivant de l'animal durant les 40 jours du Carême. Les œufs étaient alors conservés pour être décorés puis offerts à Pâques. C'est au 19e siècle, lorsque le cacao est devenu plus accessible, que les chocolatiers ont commencé à confectionner des œufs en chocolat.   

Une tradition que perpétue Sébastien Hénon, chocolatier à Dijon. Il explique que pour fabriquer de bons œufs de Pâques, il y a quelques règles à respecter, dont l'étape du tempérage du chocolat qui consiste à le faire chauffer tout en contrôlant sa courbe de température.

Qui apporte les œufs en chocolats ?  

Pour bon nombre de bambins ce sont les cloches. Après le jeudi saint, les cloches des églises ne sonnent plus pour marquer le deuil de Jésus. On dit alors aux enfants que les cloches partent à Rome, leur retour marquant la célébration de la résurrection du Christ, le jour de Pâques.

Partout dans le monde les traditions diffèrent. Pour certains, c'est le lièvre ou lapin de Pâques qui apporte les œufs. Une tradition venant d'Allemagne (le Osterhase) et qui a par la suite conquis plusieurs pays comme les États-Unis où l’Easter Bunny apporte les chocolats. Un animal qui symbolise l'arrivée des beaux jours, du printemps, le renouveau.

Sébastien Henon

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Sébastien Hénon dans son laboratoire.